La Macédoine

gine, tout simplement appelée slave, de même que les gens qui parlaient cette langue étaient appelés Slaves. Cette désignation s'applique aussi à la langue macédonienne en laquelle Gyrille et Méthode et leurs disciples traduisirent les Saintes Ecritures dans les premiers siècles de l'établissement du christianisme parmi les Slayes des Balkans. En outre, le professeur Djeric étudia avec soin toutes les sources historiques où est mentionnée la lan gue que parlaient les Slaves macédoniens jusqu'au xr siècle, et nulle part, il ne trouva cette langue désignée autrement que sous le nom de slave (r). À cette époque, il n'existe en Macédoine aucune trace de la langue bulgare, bien que ce fût l'époque de la plus longue période de la domination bulgare en Macédoine. Finalement, le professeur Djeric a étudié tous les documents se rapportant à la Macédoine, et, se basant sur ces témoignages, il a établi que, depuis les temps les plus _reculés jusqu'au commencement du xix° siècle, il n'existe pas un seul exemple digne de foi prouvant que les Macédoniens se soient jamais appelés Bulgares ou que leur langue ait été désignée sous le nom de « langue bulgare » (2).

Tous les monuments littéraires produits en Macédoine au moyen-âge ont été composés exclusivement en langue serbe. Déjà, en 1844, M. Grigorovic, au cours de ses voyages en Macédoine, nota une foule de documents liltéraires en langue serbe. Le catalogue des manuscrits de l4 bibliothèque nationale à Sofia (rg9ro) indique trentecinq manuserits de Macédoine. Sur ces trente-cinq manuscrits, trente-deux sont serbes (de Skoplje, Veles, Istip, Strumica, Debar, Prilep, Ochrida), ainsi que l’admet luiinême l’auteur du catalogue, le professeur bulgare Coneff, et trois seulement ne sont pas serbes. Sur ces trois, deux sont serbo-bulgares et un seul d’entre eux est bulgare (3).

(1) N°: Djerie, « O srpskom imenu u Sfaroj Srbijii Makedoniji » (« Du nom «serbe »en Vieille Serbie eten Macédoine»), Belgrade, 1904, p.32-38.

(2) Ibidep. =

(3) P. Popovie, « Serbian Macedonia », Londres, 1916, p. #.

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