La Macédoine

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à la pêche, à l'élevage “ee bestiaux, au commerce, etc. Joutes ces coutumes des environs de Gevgeli, mais absolument toutes, qu’on les considère dans leur ensemble ou dans le détail, se confondent avec les coutumes des autres parties de la nation serbe (andis qu'un examen même superficiel des coutumes macédoniennes ne révèle aucune similitude avec les coutumes bulgares.

Le fait que les coutumes des Macédoniens et des autres Serbes diffèrent de celles des Bulgares n’est pas sans importance. Il existe maintes coutumes chez les Macédoniens et les autres Serbes qui leur sont particulières et n’ont pas d'équivalent chez les Bulgares. Et c’est précisément parce que ces coutumes ont été observées par les Serbes depuis les anciens temps, et que d’autres nations ne les possèdent pas, que les Serbes en sont arrivés à considérer quelques-unes d’entre elles comme des traits caractéristiques de la race serbe. Le meilleur exemple nous en est fourni par la « Slaya » (la traduction littérale de ce terme est « célébration », mais il signifie aussi « renommée » et « gloire »), ou « krsno ime » (nom du Christ), « sveti » (saint, béni), « sveti dan » (jour saint ou jour sacré), ou encore « dan syetoga » (la journée du saint), qui sont les appellations serbes diverses d'une même coutume. Cette coutume est une réminiscence de la vénération païenne des aïeux, laquelle, lors du passage à la religion chrétienne, a été transformée en Véz nération de quelque saint chrétien (le plus fréquemment,

_de St-Nicolas, St-Michel l'Archange, St George, St- -Deme-

trius, ou St-Jean). Tout Serbe a un saint qui est le patron de sa famille. Le jour dédié à ce saint est la « slava » serbe. La « slava » est accompagnée de quelques coutumes secondaires, qui sont identiques chez tous les Serbes. Conformément à lopinion unanime de toutes les autorités scientifiques, serbes et étrangères qui ont étudié les coutumes de la « slava », celle-ci est une coutume exclusivement serbe (1). Les Serbes ont un proverbe : « Gde je

(4)!La « slaya» est inconnue chez les voisins croates et bulgares E Jirecek, « Geschichte der Serben » I, p- 481):

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