La Macédoine

que Vuk St Karadzic (1787-1864), le premier collectionneur des traditions nationales serbes, élail sincère et expert dans son travail. C’est pour cela que la tradition populaire serbe acquit un si grand renom én Europe, au commencement du dix-neuvième siècle, et que le collectionneur de ces traditions s’attira le respect et l'amitié d'hommes tels que Goethe, Grimm, Charles Nodier, Prosper Mérimée, John Bowring, Walter Scott, etc. « Les Serbes ont le droit d'être fiers de leurs poèmes nationaux, mais ils pourraient être encore plus fiers de

leur Vuk St Karadzic », dit le savant bulgare D? Iv. Sis-

manoff (x).

Ce que l'on connait moins, c'est que la tradition populaire et nationale serbe abonde en éléments ethnographiques serbes et en souvenirs historiques serbes. C'est une mine d'informations sur les coutumes et la civilisation nationales serbes ; elle est pleine des idées du peuple serbe sur lui-même ; et elle est remplie de faits ayant trait aux événements du passé historique de la Serbie et aux personnages historiques. Celui qui essayerait de fixer les frontières de la nation serbe d'après sa tradition populaire ne courrait pas grand risque de se tromper.

Les ballades mationales serbes des territoires serbes en dehors de la Macédoine parlent toujours de cette dernière comme d’un pays serbe. Une ballade nationale de Srem, notée par Vuk St Karadzic, au commencement du dix-neuvième siècle, chante les cités, les princes et les voïvodes serbes du moyen-âge. L'importance de cette ballade — d’une exceptionnelle beauté de forme réside principalement dans son contenu; où un Serbe de Srem, exprimant la conviction générale de la nation serbe quant à son étendue, comprend la Macédoine dans les frontières nationales serbes. La ballade mentionne en Macédoine les cités, les princes et les voïvodes suivants (4) Sbornikza narodniumotvorenianauka i kniznina. — Recueildescience, de littérature et de poésie populaire) I. Sofia, 1889, p. 15 (en bulgare).

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