La Macédoine

APPENDICES

I

Les débuts de la campagne religieuse bulgare à Veles,

racontés par Théodore Hadzi-Misev, de Velès (x).

Les habitants de Velès ne commencent à s'intéresser à la campagne religieuse qu'en 1860. Il est fort probable que, même à cette époque, ils n'auraient pas pris part à la lutte si l'évêque qui représentait alors le patriarcat de Constanti nople dans cette ville n'avait pas été un Grec, nommé Antime, connu par les abus qu'il commettait et par sa servilité envers les Turcs. C'était un homme qui, déjà à l'époque où il était à Nis et à Ruscuk, avait envoyé nombre de gens au bagne et

_ à la potence. Le mécontentement de la population envers le Grec Antime était tellement manifeste, particulièrement à Velès et dans tout le diocèse de Velès-Debar, que les agents de la propagande bulgare gagnèrent € en peu de temps la ville de Velès tout entière à la lutte pour l'indépendance de l'Eglise bulgare et l'institution de l’exarchat bulgare. Antime recevait de son diocèse, à titre de revenus, 300. 000 gros par an. Pour

- le chasser de la ville, les habitants de as s'avisèrent de lui

(4) Todor Hadzi Misev, originaire de Velès, fut dans sa jeunesse un excellent serbe et un bienfaiteur des écoles serbes de sa ville natale. Depuis l'institution de l'exarchat bulgare, il est devenu bulgarisant. En se retirant à Salonique, plus tard, il est deyenu, sujet russe et à mené l'existence d'un commercant très riche et frès estimé. Il est mort en 49/1 à Salonique.