La Macédoine

d’un émissaire de « Constantin (Deyanovic), Seigneur de la Serbie, -terriloire voisin de notre province de Durazzo ». (« Constantini domini Serviae, territori, quod est circa terrilorium nostrum Durachii ») (1).

En dehors de ces souverains indépendants, plusieurs autres seigneurs de moindre importance régnaient en Macédoine, tels que Novak « Kesar » sur le lac de Prespa, Branko Mladenovic à Ochrida, Bogdan sur lé territoire situé entre Salonique et Seres (2). Aucun d'eux ne dit nulle part avoir quoi que ce soit de com. mun avec les Bulgares.

La Macédoine fut conquise par les Turcs en qualité ‘de pays serbe. La pénétration turque en Europe coïncide avec la décadence même de l'empire serbe après la mort de Dusan. Encore du vivant dé Dusan, les Turcs avaient pris Gallipoli aux Grecs et commencé à assaillir les proyinces byzantines et serbes, et, à l’époque du règne sans énergie de l'empereur UÜros, leur invasion avait déjà aiteint de fortes proportions. En 1365, Andrinople était la capitale turque ; tous les pays situés entre la mer de Marmara et les Balkans, et depuis la mer Noire jusqu'au Rhodope, se trouvaient déjà en possession de conquérants. Le centre de la puissance turque se trouvait, par Jà, transféré d'Asie en Europe: En présence du péril turc, les princes serbes furent obligés de penser à prendre des mesures sérieuses pour carantir leurs possessions et leurs personnes. Ce fut Ugljesa Mrnjavic qui, au cours de l'été 1371, organisa une action en vue de chasser les Turcs de la Thrace. Il fut suivi par son frère Vukasin. La rencontre décisive entre les Serbes et Jes Turcs eut lieu sur la rive gauche de la Marica, à l'est de Mustapha Pacha Palanka (nom actuel) et au nord de Cernomen (maintenant Cirmen). Les Serbes furent défaits et les deux frères, Vukasin et Ugljesa, trouvèrent Ja mort dans le combat. Après cefte victoire, les Furcs se rendirent maîtres de la Macédoine.

(1) Messager de la Société savante serbe, vol: XIK, p. 198: (2) C. Jirecek: Geschichte der Serben, [} #15, 45%:

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