La patrie Serbe

. LA PATRIE SERBE Hip

fut venue, il prit le chemin de la maison de Békir-Aga et s'arrêta un instant devantla fenêtre.

En ce momentBékirétaifa table et disait à sa femme :

— Ma douce. ma fidèle épouse, voilà neuf ans que Radé s’est fait Haidouk et neuf ans que, je ne pouvais souper tranquille, par crainte du petit Radoitza. Grâce à Dieu, jai pu m'en défaire ; iln'est plus. Demain, dès que le jour luira je ferai pendre ces vingt autres.

Or, Radé voyait et entendait tout.

Il se précipite dans la salle, saisit par le cou l'Aga encore attablé, fait Yoler sa tête par-dessus ses épaules, puis saisissant la femme de l’Aga, il tire de sa poitrine les clous ef les enfonce sous les ongles de là Turque.

Mais il en avait à peine enfoncé la moitié que la chienne expiraif,

— C'est pour que tu n'ignores pas, lui cria-t-il, les tourments causés par les clous.

Il prend ensuite la jeune Haïkouna :

— Haïkouna, cœur de mon Cœur, trouve-moi les clefs du cachot afin que je délivre les vingt prisonniers.

Et Haïkouna ayant trouvé les clefs, les captifs furent mis en liberté.

Radé lui dit encore :

— Haïkouna, ma chère âme, trouve-moi les clefs de la dépense afin que je trouve de quoi faire ma route. Mon voyage sera long et il faut bien que je puisse me désaltérer en chemin,

Elle ouvrit le coffre aux talaris,

— Mon cher cœur, dit Radé, que ferai-je de ces fers à cheval, puisque je n'ai point de chevaux à qui lesmettre?

Alors elle ouvrit le coffre aux, ducats, et il partagéa - les richesses àla troupe.

Ensuite il prit la jeune Haïkouna, l'emmena dans le pays de Serbie et la conduisit dans une blauthe maison,