La patrie Serbe

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LA PATRIE SERBE 139

riches de six mille prisonniers et de quatorze canons.

Lorsque l'oïflicier supérieur commandant à Schiptanik offrit son épée au Prince Danilo, l’Altesse, d’un geste royal, refusa de la prendre et laissa aux autres officiers turcs leurs armes et leurs chevaux. Dans la nuit du 10 au 11 octobre, il y eut un féroce assaut lancé contre le mont Tarabosch, principal défenseur de Scutari. Sur cette montagne pierreuse où pointaient les cônes pâles des fentes turques, veillaient les ennemis, Les Monténégrins exaltés, insoucieux de la mort, se jetèrent contre les pentes rocailleuses. Les projecteurs ennemis, qui, de la crête sillonnaient les ténèbres de leurs rayons inquisiteurs, dépouillèrent les assaillants de l'ombre protectrice. Ils furent alors saisis par la lumière ; les balles tombèrent de la cime du Tarabosch et montèrent des canonnières qui rampaient sur les eaux noires. Reconnaïissant l'impossibilité de s'emparer par leur seule bravoure dela citadelle aux puissantes iorlibcations, les soldats du général Martinovitch se résignèrent à la monofonie des sièges obstinés.

La Serbie, la Grèce, la Bulgarie, n'étaient donc pas encore entrées èn campagne que déjà la guerre retenüissait au bord du Monténégro. Le 15 octobre la Tur-

quie répondit aux notes des alliés balkaniques par la

rupture des relations diplomatiques. Comme il est dit plus haut, les Arnoutes s'étaient attirés un échec le 44 vers Ristovatz. 7

Le 20 octobre, la III armée serbe franchit la fronlière; après avoir battu les Turcs, elle devait glisser le long de l’étroit défilé de Katchanik. L'armée de l'Ibar allait au nord du Sandjak chercher sa liaison avec les troupes du général Voukovctch.

Le 21, la L® et la IT° armée s’élancèrent dans la direction d'Uskub, L’actif état-major serbe qui se trouvait à