La patrie Serbe

140 \ LA PATRIE SERBE

Nich s'avança, le 21, jusquà Vrania. D'une course magnifique, les régiments du général Stépanovitchs approchèrent d'Egri Palanka où les Turcs les attendaient, tandis que la I° Armée s'emparaît des bastions dressés devant Koumanovo. Soutenus par la cavalerie, le 48° et le 9° régiment d'infanterie prenaient position sur les hauteurs les plus importantes.

KouxmAnoyo

La bataille de Koumanovo qui commençait, devait révéler au monde abasourdi la valeur de l'armée serbe.

La nuit ne fut pas troublée ; sous l’opacité des lourds nuages un calme religieux planait sur les soldats prèts à mourir. Le 23 octobre on pensait que l'armée du Prince Alexandre attaquerait les Turcs, mais au début de la matinée ce furentles Tures qui prirent l'offensive.

Au milieu de la tristesse d'une interminable pluie, zébrant le paysage de fines hachures, les jeunes soldats nés surles rives du Danube et et de la Morav soutinrent solidement le choc. Ces divisions protégeaient le centre un peu en retrait. Les vagues turques déferlèrent principalementcontre les regiments danubiens,mis dans une situation difficile par la mollesse du terrain saturé d'eau. L'instabilité du sol entravaitles mouvements de l'artillerie, Il y eut une boucherie, les Turcs avaient un terrible mordant; pour mieux vainere leurs adversaires ils déployèrent le drapeau blanc et fusillèrent les Serbes: Les collines couronnées de canons semblèrent éclater sous la poussée d'une fusion intérieure. [es malheureux Serbes sous un déluge de feu, leurs compagnies émiettées, parurent faiblir. Au milieu de la trombe déchaînée, de la grêle de balles, de l’éclatement des obus,

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