La patrie Serbe

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146 sus LA PATRIE SERBE

quels un ciel gonilé de pluie répandait de lourdes chutes d'eau, cette circonstance augmentait la désolation de l'expatriation. La panique fut telle que la T° armée, après avoir victorieusement traversé Mitrovitsa, Prich{ina, Ferzovitch, Katchanik, parut, amenant ayec elle plus de huit cents enfants tures, recueillis le long du chemin. Au milieu des rires et des pépiements de tous ces petits, les rudes paysans de la Choumadia, de la Drina, de la Morava, détilèrent dans Uskub redevenue Serbe.

Les soldats de la Choumadia (I ban) commandés par le général Yankovitch, étaient descendus, à la tête de la IIIe armée, à Kossoyo où ils vengèrent leurs aieux. ;

La chaîne de la Babouna offrait des positions extrèmement fortes, presque imprenables. Les Turcs les choisirent comme point d'arrêt. Le pays était une vérifable citadelle éditiée par la nature. Les montagnes rocailleuses, grises, où parfois s’accrochaient de misérables broussailles, imprégnaient le cœur d'une intense désolation. L'aspeet des déllés, serrés entre les pentes abruptes, était sauvage; souvent au fond des gorges se tordait un torrent ardoisé. Un décor aussi barbare semblait créé pour être le théàtre de féroces combats. Une grande bataille y fut livrée.

PRILEP

À des altitudes variant entre 1200 et 1500 mètres, les Turcs s'étaient postés pour inonder les Serbes de mitraille. Sous les flots de ce déluge meurtrier, la division de la Morava lut lancée en avant. La tâche était rude, on devait s'accrocher aux Îlancs dénudés, presqu'à pic.