La patrie Serbe

LA) PATRIE SERBE nl

obstacles, vaincu la dôuleur. Pendant qu'avec leur sang, leur énergie, ils réalisaient leur rêve nécessaire, VAutriche, fortifiée par l'appui arraché aux autres nations prononça son inébranlable veto. À la pauvre Serbie l'Autriche vola son trésor. Les puissances ennemies menacèrent la Serbie, secouèrent le sabre qu'elles faisaient mine de sortir du fourreau. Dans un accès de folle bravoure la Serbie aurait peut-être résisté aux puissances ennemies ; mais les puissances amies insistèrenf, elles aussi. On enleva des mains de la Nation accablée le fruit de tant de peines. Son rêve resta un rêve. Devant la porte du Paradis enfermant la source de Sa vitalité, on mit en sentinelle un fantoche coitfé d’un casque à pointe. Les ruines turques étaient reconstruites avec du ciment teuton. Dieu sait s’il est solide. Résignée la Serbie sacrifia ses aspirations les plus grandes, elle fit preuve d’une patience exemplaire. L’Autriche menait grand tapage, elle éspérait découvrir un moyen dé s'approprier la Serbie entière sans rencontrer trop d'opposition parmi les nations. L'exemple de la Bosnie Herzégovine l’éncourageait. Elle hérissa de baïonnettes magyares les bords de la Save et du Danube. Devant Belgrade ses monitors jouèrent à la course. Les nuits étaient incendiées par les gerbes des projecteurs. Les soldats manœuvraient, et violaient de leur mitraille la terre Serbe. Le Roi Pierre, l’ancien combattant de 70, qui jadis aimait tellement la guerre qu'il l'avait faite pour là France, maïîtrisa la fougue de son tempérament. Le Prince Alexandre dont les vingttrois ans Venaient de cueillir les lauriers de Kou MAaNOVO fit preuve d'une grande Sagesse. Pour ne pas embrasez l’Europe, tous deux acceptèrent la volonté des Puissances. Devant la bravoure serbe combien fut mesquine et ladre l’œuvre de l'Europe. La flotte internationale