La patrie Serbe
LA PATRIE SERBE l 17
principauté d'Athènes etla Morée. De leur côté les Vénitiens possédaient une petite enclave, partie du midi de Spalato. La majorité de la presqu'île balkanique obéissait donc au kral de Serbie : il avait pour Voisins, au Nord les Allemands, les Valaques, et les sauvages Magyars. :
Mais il est prématuré de parler au début de ce chapitre d'Etienne Douchan. Remontons aux invasions barbares. Sous les pas pressés des multitudes féroces, remblaïent les assises de Byzance et de Rome. Bientôt nous constaterons dans les Balkans l’arrivée de nouveaux venus, appeles Slaves dans la suite, ce qui signifie : brave, illustre. En Serbe, célèbre se dit : « slavan ». Longtemps, « les Slavi » luttèrent contre les troupes impériales. Vaincus d’abord ils maïîtrisèrent leurs ennemis ef se répandirent au delà du Danube. Monothéistes, ils offraient au Dieu qu’ils adoraïient des sacrifices vivants, et vénéraient aussi des divinités secondaires. Ils étaient grands, leur chevelure prenait souvent une teinte ardente. Sobres, endurants, ils vivaient une fruste et mobile existence et habitaient des huttes très séparées les unes des aütres. Leur choix se Hixait de préférence sur les lieux d'accès difficiles. Amoureux de la bataille, ils s'inféressaient peu à l’'agriculture etse contentaient d'une pauvre nourriture. Kanfassins expérimentés, le javelot était leur arme de prédilection ; ils se servaient aussi de flèches empoisonnées. Pour se garder de la mort, lorsqu'ils combattaient, ils avaient leur merveilleuse souplesse doublée d'une agilité sans égale. Ils dédaïgnaient les cuirasses, restaient à demi-nus devant l'ennemi ef n’acceptaient que la protection d’une rondache. Stoïques, ils faisaient rarement quartier, mais leur loyauté était extrême. L'étranger recu sous la toiture de leur cabane
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