La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE 41

pliquée, elle ne peutirouver place dans un résumé sommaire. Affachés soit au sultan, soit à son rival, les Serbes furentles victimes des tyrans Mahométans.

Un nouveau soleil éclaira le ciel balkanique. Scanderbeg, prince albanais, s'emparait des territoires avoisinant son rude pays.

La plaine de Kossovo fut done encore le théâtre d'une grande bataille. Hunyade, voïvode de Transylvanie avait rassemblé une armée puissante composée de soldats de toutes les nations chrétiennes. Depuis quelque temps le chef hongrois saccageait les terrains soumis aux Turcs. Un choc terrible eut lieu dans le Champ des Merles. Pendant trois jours les morts qui reposaient dans la cité funéraire furent éveillés de leur paisible sommeil. Une seconde fois sur la plaine s’étendirent les cadavres. Georges Brankovitch gouvernait la Serbie à ce moment-là.

L'histoire dit encore les noms de deux souverains à la puissance factice : Lazare et Hélène; ensuite elle devient muette.

La Serbie assujettie n'existe plus comme Etat. Elle restera captive jusquà ce que, sous les étendards de Karageorges et de Miloch Obrenovitch, elle rompra les chaînes tant de fois secouées par les Haïdouks. Peu de temps après la deuxième bafaille de Kossovo,

Belgrade soutint un siège cruel. Le Danube portait la _ digue des navires otftomans cernant la ville qu’entouraicent à terre les troupes du sultan. Réunissant une belle flotte, Hunyade suivit le cours du fleuve. Avec leur proue aiguë les bateaux hongrois déchirèrent la ceinture que les ennemis serraient autour de Belgrade. Bientôt les bâtiments hongrois, plus agiles, coulèrent ou mirent en fuite les lourds brigantins turcs. Le siège se termina