La patrie Serbe

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sylvains subirent un sort identique à celui iniligé par le Destin aux soldats de Lazare. À ce moment la Serbie perdit toute indépendance. Autour de la bataille de 1389 gravite le cycle des premiers pesmés, et les Serbes actuels prient durant le Vidovdan pour les âmes des ancêtres morts en ce jour d'horreur. Le cœur des Serbes est tellement attaché à Kossoyo que le désir de venger leurs ancêtres fit en 4912 de chaque paysan un héros. D’après le récit d'un colonel on nous conte sur les nouveaux guerriers de maintenant une jolie anecdote.

Lors de la dernière campagne turco-serbe, en arrivantsur la lisière du vaste polié, le régiment du colonel s'arrêta ; spontanément chaque homme fitle signe de la Croix et présenta Les armes (1).

Ce n'est qu'après la deuxième bataille de Kossovo que l'empire serbe descendit complètement au sépulcre. Après la mort de Lazare Etienne le Haut son fils dut faire serment de fidélité à Bajazet, il dut aussi lui fournir des soldats et lui accorder sa sœur en matriage. Bientôt pourtant les musulmans allaient expier leur triomphe.

L’indomptable Tamerlan traçait une longue parabole l'approchant du Sultan, Capturé à la bataille d'Ancyre Bajazet, enfermé dans une cage de fer, fut emmené par les Mongols. Georges Brankovitch régna surla Serbie et plusieurs princes de la dynastie des Brankovitch prirent place sur le trône serbe. Guerres et troubles se succédèrent. Obligés de se joindre aux Turcs, souvent les Serbes combattirent parmi eux, souvent aussi les Ottomans ravagèrent la Patrie des Némania.

L'histoire de ces luttes est aussi fastidieuse que com-

4. Ernest Denis : £a Grande Serbie