La patrie Serbe

52 LA PATRIE SERBE

Serbie, Nich, Vidin, Nicopolis, Sophiafurent garnies de remparts destinés à protéger la Serbie et la Bulgarie contre l'Autriche.

Impériaux et Tures se mesurèrent une fois de plus en 1738-1739 avec des alternatives de succès et d'insuccès. Cette campagne terminée par le traité de Belgrade renditaux Ottomans Belgrade, la Valachie, la Serbie, perdues par eux à Passorovitz.

Les guerres continuelles laisaient souffrir mille maux à la Serbie. On enrôlait ses fils sous les drapeaux des eonquérants. Chrétiens et musulmansla pillaient, démolissaient ses villes, dévastaient ses champs. Les belles filles serbes étaient emmenées pour fleurir les harems tandis qu'on tuait enfants et vieillards. C'était un martyre perpétuel.Malgré ces guerres anémiantes les Serbes

. bataillaient aussi pour leur propre compte et la Turquie ne pouvait jouir tranquillement de l’ancien empire des Némania.

Durant la période d'occupation musulmane, les Yougoslayessurentfaire payer cher à leurs maîtres une domination despotique. En Corsele maquis recèle les farouches adeptes de la vendetta. En Serbie, les Haïdouks refugiés dans leurs bois fourrés luttèrent pour une cause plus noble que celle de la vengeance personnelle. Ils vengeaient leur pays. Les maquis étaient ici remplacés par les forêts inextricables, circonstance qui sans doute contribua à l'horreur témoignée par les Tures pour les arbres serbes. Les Haïdouks étaient de terribles francstireurs. Sans cesse en quête d'une lutte ils harcelaient ceux qui les opprimaient cruellement et rendaient le pays un mystérieux danger pour eux. L'arbre, le rocher, la grotte devenaient d’effroyables ennemis. À l'instant où les Turcs se croyaient le plus en sécurité, des coups de feu partaient de l'ombre, du sein des branches el les

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