La patrie Serbe

TO LA PATRIE SERBE 7 Fe serbe comprend les olympiques délices éprouvées par les dieux, quand ils s’abreuvaient de nectar et d'ambroisie. De cette exquise boisson faite d'une poudre un peu sucrée, à peine palpable, émane l'arome le plus suaye qu'on puisse rèver. . é

La réception mondaine dure autant que l'après-midi. À l'heure où le crépuscule monte des vallées, quand les

visiteurs ne viennent plus. le maître de maison éteint le

cierge. Pour accomplir ce rite il prend le verre ayant déjà servi aux libations du matin et il verse sur la flamme les dernières gouttes de vin.

Un grand diner, comme ceux qu'aimaient nos aïeux, réunit les intimes autour d'une table surchargée. La jeunesse présente achève la nuit en dansant.

Le lendemain on envoie un quart du gäteau au pope, le reste est partagé entre les parents et les amis intimes. Ce lendemain est réservé aux femmes. Bien pareilles aux Françaises, les dames serbes vontun peu bavarder avec la maitresse de maison, preuve qu'en tout pays l'humaine nature est semblable à elle-même. .

La Slava dure plus longtemps à la campagne qu'en ville. Dans les fermes isolées, au milieu des plaines souvent couvertes de neige, celte réunion est ardemment

attendue. Habituellement les Slayas ont lieu pendant la mauvaise saison, les saints hivernaux étant plus fètés pour ne pas déranger les travaux agricoles.

Les presbytères sont souvent éloignés des fermes, et les popes auraienttrop de peine s ils devaient courir de maison en maison. Pour leur éviter une telle fatigue,

‘les familles se rendent à l'église, et après la messe, s'accomplissent les cérémonies qui sanctilient le gäteau el le blé.

Les amis franchissent souvent une grande distance pour ne pas perdre la joie de cette iète. Chacun apporte