La patrie Serbe

LA PATRIE SERBE 73

quelque comestible destiné à disparaître au milieu de la gaie compagnie. L'un oîfre un cochon de lait rôti, l'autre une dinde, un troisième un chevreau. Tandis que dehors le vent hurle parmi les châtaigniers et agite les branches nues des grands chênes, la maison baissée sous sa iarge toiture, vibre, secouée par les chants et le rythme des danses.

Un, deux, trois jours, la fête se prolonge, elle se prolonge tant qu'il y a des provisions, tant qu’il y a du vin, tant que les jambes peuvent esquisser le kolo.

FÊTES DE VILLAGES

Le principe de la Slaya subsiste dans plusieurs cas ; il est la base des fôfes de villages, de monastères, d'écoles, de régiments.

Les églises dressées au milieu de leurs enclos gazon nés, qu'ombragent de beaux vieux arbres, font songer à un oasis de calme sérénité et de pieux recueillement. Lorsque le hameau trop petit ne possède aucune église, une grande croix remplace le sanctuaire et allonge dans la verdure ses bras qui bénissent.

Sous le hangar de la « porta » toute la journée côte à côle resteront le cierge, le gâteau, le jito. La veille dela , fête on fait exploser des bombes pendant les vêpres: En Serbie tout comme en France, une réjouissance publique ne se peut passer de bruit. Ce reste d’enfanlillage gilant, depuis les premières époques, au fond de l'esprit humain, réclame les détonalions des pélards, le fracas des boîtes, le grondement des salves d'artillerie. L'Amérique ne pourrait célébrer l'anniversaire de son indépendance sans être,par les « crackers »,SeCouée jusque

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