La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

1Y POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

niquer à une religion quelque chose de social. L'absurdité est dans la définition même de la France.

Cette absurdité, politiquement, se traduit ainsi : un Etat qui se lie à une religion est conduit à des actes déraisonnables ; aussi devient-il ou oppresseur, ou opprimé, ou. l'un et l’autre.

La politique religieuse de la Révolution lui a valu l’oppression réciproque, par conséquent la guerre civile, et cela devait être. Les hommes qui ont dirigé cette politique auraient dû être plus idéologues ; leur pensée aurait fait les distinctions nécessaires. Ils se seraient dit que la société humaine a besoin d’un ordre public, sans lequel l’humanité même cesse d’être ; que la société nationale a besoin de garanties contre les sociétés extérieures, sans quoi la nation périt ; — quant à la religion, ils auraient vu que ni la nation ni l'humanité, vues collectivement, n’en peuvent tirer un élément quelconque de sécurité, de prospérité ou de bonheur.

Imaginons qu'en l’an 2000, tous les humains, dans tous les pays, se soient mis à penser comme Renan et comme Gœthe : quel service public en serait désorganisé, sauf le service des divers cultes ennemis ?