La politique religieuse de la Révolution française : étude critique suivie de pièces justificatives

18 POLITIQUE RELIGIEUSE DE LA RÉVOLUTION

« …Il ne reste plus guère dans les esprits que ces dogmes imposants qui prêtent un appui aux idées morales et la doctrine sublime et touchante de la vertu et de l’égalité que le fils de Marie enseigna jadis à ses concitoyens !.…

. Consolez-vous en songeant que la religion dont les ministres sont stipendiés encore par la patrie nous présente au moins une morale analogue à nos principes politiques ».

Si les raisons d'ordre politique que donne Robespierre sont plutôt bizarres, ses raisons d'ordre financier semblent bien faibles. Il part de ce principe qu'une bonne mesure financière doit tendre au soulagement des citoyens les plus indigents ; et, si c’est une mesure d’économie, il faut « qü ‘elle porte sur les GÉpEUseS les plus inutiles ».

« Or, quoiqu'’on en ait dit, prétend Robespierre, loin que le système du Comité soulage le peuple, il fait retomber sur lui tout le poids des dépenses du culte. Faites-y bien attention : quelle est la portion de la société qui est dégagée de toute idée religieuse ? Ce sont les riches ; cette manière de voir dans cette classe d’hommes suppose chez les uns plus d'instruction, chez les autres plus de corruption.::

« Ce sont donc les citoyens pauvres qui seront obligés de supporter les frais du culte, ou bien