La première histoire des guerres de la Vendée : essais historiques et politiques sur la Vendée du Chevalier de Solilhac

LA PREMIÈRE HISTOIRE DES GUERRES DE LA VENDÉE 97

Demande. — La croix de Saint-Louis.

Observations. — Officier d'OrléansInfanterie, avant la Révolution ; a servi en émigration et dans la Vendée de 1793 \ à 1796.

États de service. — | Armée d'Anjou, \ en 1793, 94, 95 et } 96. — Blessé.

Le propriétaire n'était guère riche : « J’ai, écrivait-il le 26 mai 1816, une fortune médiocre, très dérangée par la Révolution. cinq enfants en bas àge ; leurs principales espérances sont les services de leur père... J'ai toujours servi le Roi sans aucune rétribution (1).» Jôn même temps que la croix de SaintLouis, il demandait le grade de maréchal de camp. Après bien des instances, dont les traces restent à son dossier, il obtint, le 19 juin 1716, le grade de colonel et la croix de Saint-Louis (2). A dire vrai, il possédait titre et croix. depuis vingt ans, et Louis XVIII n'avait fait que confirmer ce qu'avait déjà fait alors le comte d’Artois, son frère (3).

(1) Archives administratives de la Guerre, note de la main de Solilhac.

(2) Procès-verbaux des décisions prises sur les États de services fournis à La suite du rapport du duc de la Trémoille. Archives administratives de la Guerre, 2 registres in-f°.

(3) 1o Monsieur le Vicomte de Puisaye, grand Bailly du Perche et maréchal des camps et armées du Roi.

La satisfaction qu'a Sa Majesté des services du sieur Chabron de Solilhac, colonel d'infanterie, chef de division dans les Armées catholiques et royales de Bretagne, l'ayant conviée à l’associer à l'Ordre royal et militaire de SaintLouis, je vous écris cette letire en vertu des pouvoirs qu'Elle m'a donnés pour vous dire que je vous ai choisi et commis pour recevoir et admettre au nom du Roi à la dignité de Chevalier du dit Ordre le sieur Chabron de Solilhac, mon intention étant que, conformément à l'instruction ci-jointe, vous ayez à procéder à sa réception. La présente n’étant pour autre fin, je prie Dieu, Monsieur le Vicomte de Puisaye, qu'il vous ait en sa sainte et

digne garde. Signé : Charles-Philippe.

Fait à Edimbourg, le 45 juin 1796. Pour le Maréchal duc de Broglie et en son absence, par ordre de Monsieur, Signé : le Comte de la CHAPELLE. La présente copie conforme à l'original qui nous a été présenté par M Chabron de Solilhac et retiré à l'instant, par nous Préfet du département de la Haute-Loire, ancien capitaine de vaisseau, Chevalier de l'Ordre royal et

militaire de Saint-Louis. ' Au Puy, le 31 mai 1816,

le Vte de Sartiges.