La question de l'Adriatique
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Car la Grèce, riche en ports, ne saura que faire de Vallona ; elle devra ou l'abandonner ou dépenser pour ce port un nombre respectable de millions en retour d’un bénéfice minime, presque nul, et au risque de susciter les jalousies de ses voisins batailleurs. Renoncer à Vallona ne sera pas agréable à la Grèce. Mais ce ne sera pas réellement douloureux, si Vallona estoccupée par l'Italie.
M. Finotti insistait sur les avantages que la Grèce pourrait trouver dans l'amitié et l'alliance de l'Italie pour lutter contre la menace slave ou la menace germanique. Et, pour marquer combien l'entente était aisée, il citait cet exposé de la thèse grecque, tel qu'un journaliste italien l'avait recueillie à Athènes :
Pour la Grèce, la question de Vallona a toujours été une question secondaire. Vallona a une importance stratégique pour l'Italie. Elle n'en possède aucune pour la Grèce, qui n'a jamais nourn de visées sur l'Adrialique, mer italienne par excellence. Vallona serait pour la Grèce un port secondaire, tel que n'importe quel autre port du royaume. Ce qui pour nous, Grecs, a une grande importance c'est l'Epire, toute l'Epire, avec la partie méridionale de l'Albanie, qui est habitée par des populations grecques et de nationalité grecque (1).
{4) La suite de ces déclarations, où perce une serbophobie un peu suspecte el où on trouve une étrange théorie sur les bénéfices que la Grèce pourrait recueillir de l'installation italienne