La question de l'Adriatique
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Dès ce moment, l'entente était faite, et les deux pays allaient agir simultanément. La renonciation de la Grèce à Vallona était officiellement formulée dans la note suivante, communiquée à
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la presse italienne par le ministre de Grèce à Rome, M. Coromilas :
Le ministre des affaires étrangères de Grèce a déjà précédemment, à plusieurs reprises, donné l’assurance que le gouvernement hellénique se tient scrupuleusement, pour ce qui concerne l’Albanie, dans une politique d'abstention. Toutefois, quelques organes de la presse italienne continuant à parler de prétendues visées helléniques sur Vallona, le ministre de Grèce à Rome tient à faire savoir que, non seulement les prélendues visées grecques sur Vallona sont des bruits dénués de la moindre consistance et pure légende, mais aussi que le gouvernement hellénique a usé de toute son influence auprès du gouvernement provisoire de l'Epire autonome pour le détourner de toute velléité d’une action quelconque contre Vallona.
Le même jour (24 octobre) où une division italienne recevait l’ordre d’appareïller pour Vallona, les troupes helléniques stationnées à la frontière albanaise telle que l'avait tracée le
dans les Balkans, est assez lendancieuse. Mais le passage relatif à Vallona et à l’Epire paraît correspondre au véritable état d'esprit du moment.