La question de l'Adriatique

VAGUES

à ürer profit des moindres circonstances, en quelque lieu que ce püût être. Rien ne la rebuta, rien ne la découragea, et il serait injuste de ne pas reconnaître que cc labeur constant lui valut plus d’une victoire.

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Contre l'influence italienne, l'influence austrohongroise ne disposait guère que de deux sortes d'armes : celles que donne la diplomatie et celles que donne la religion. Son infériorité au point de vue de la langue et au point de vue commercial était manifeste, et il ne semblait pas que l'Autriche se décidât jamais à entrer en lutte sur ce terrain. Mais elle savait utiliser avec une incontestable maîtrise les avantages que lui procurait sa situation géographique, son prestige de puissance germanique, et l’activité de la propagande catholique, qui n'était pas seulement une propagande religieuse, mais surtout une propagande politique.

Les côtes austro-hongroises, de Trieste à Cattaro, ont, sur les côtes italiennes, une supé-

n'y a à Corfou aucun écho de l'irrédentisme italien et aucune agitation en faveur d'un rattachement à l'Italie. L'ile est grecque, aussi bien par son histoire que par sa race, sa langue, sa civilisation, ses coutumes et les aspirations de ses habitants.