La question de l'Adriatique

Montre

fait adopter la candidature du prince de Wied au trône d'Albanie. Ce n'était pas sans intenton non plus qu’elle s'était acharnée à obtenir dans le nouvel Etat, et surtout à Vallona, une situation économique prépondérante. Il y avait là tout un plan concerté en vue d'une conquête commerciale qui pouvait se transformer, au jour opportun, en une conquête politique. Sans doute, il y avait loin du rêve à la réalité, et l'Allemagne, quelque puissante et quelque obstinée qu'elle soit, n'a pas toujours obtenu tout ce qu'elle a désiré. Maïs ce qui reste certain, c'est que sa volonté était, à la veille de la euerre, orientée dans ce sens, et que, s’il était impossible de prédire son succès, il n’était pas possible non plus de prédire son échec. On voit, en tous cas, par là quel rôle elle comptait jouer un jour dans cette Adriatique où ses convoitises allaient du nord au sud, de Trieste à Vallona, et où elle se croyait appelée à rassembler, contre le slavisme conquérant, les éléments dispersés du germanisme.

L'incendie européen a consumé bien des combinaisons à peine nées et dont il n’est pas permis de dire à quelles réalités elles auraient pu aboutir. La grande transformation qui s’est