La question de l'Adriatique
ne doit pas transiger. En Adriatique (l'Autriche disparue), il ne peut être n1 un port, ni un sous-marin, ni une torpille qui ne soient à l’ltalie. Autrement la situation difficile se perpétuera et avec le temps inévitablement s'aggravera.
Le caractère exclusif de la thèse italienne apparaissait ainsi en pleine lumière. Il ne s'agissait plus d'un partage équitable, ni des droits des nationalités. L'Italie exprimait catégoriquement, brutalement peut-on dire, une volonté qui ne s'embarrassait d'aucune considération de justice ou de raison, et elle avouait nettement son but : la destruction de toute rivalité navale, la domination absolue.
Elle répondit aux propositions russes par d’autres propositions, dont voici les points prinCIpaux :
1° La frontière italienne serait reportée au sud-est de Fiume, embrassant ainsi tout le Frioul, toute l'Istrie, et une partie de la Croatie, avec les ports de Trieste, de Pola et de Fiume.
2 À partir de la nouvelle frontière italienne Jusqu'à l'embouchure du fleuve Zermagna, à l’est de Zara, la côte serait laissée à la future Croatie indépendante.
3 Depuis l'embouchure de la Zermagna jusquà l'embouchure de la Narenta, c'est-à-dire