La question de l'Adriatique

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a pas d'autre solution à la question de l’Adriatique que la réunion avec ses frères de Serbie. C'est encore la même volonté qu'exprimait, en février dernier, dans un autre manifeste, non moins ardent, le Comité d'action des émigrés croates, siégeant à Rome. En voici le passage principal :

Dans sa conférence tenue à Budapest au profit de la Croix-Rouge autrichienne, hongroise et allemande, et du Croissant ture, le comte Tisza, président du Conseil des ministres de Hongrie, s’est adressé aux Croates dans les termes suivants :

« Nos frères croates, en oubliant les batailles parlementaires de la veille et en se rappelant uniquement les liens séculaires et les vénérables traditions qui nous lient, ont donné dans celte guerre un exemple d'héroïsme, d'amour, de sacrifice et d'abnégation qui sont une source d'amour, de confiance, de respect envers eux dans le cœur des Hongrois aussi bien que des Autrichiens. »

Le Comité d'action des émigrés croates proteste énergiquement en face de l’Europe civilisée et libérale contre les paroles précitées du comte Tisza qui tendent à donner le change à l'opinion publique européenne sur le vrai état des choses en Autriche et en Hongrie, ainsi que sur les sentiments dont le peuple croate est animé.

Le Comité déclare que la nouvelle tentative du comte Tisza pour séparer la cause croate de celle du peuple serbe est d’ores et déjà condamnée à échouer