La question de l'Adriatique

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misérablement, en dépit de la pression exercée sur les députés croates et sur la population des royaumes de Croatie et de Slavonie. Les actes officiels de la Dièle croate de Zagreb témoignent, en effet, de la volonté du peuple croate de se considérer comme formant une seule nation avec le peuple serbe, auquel l'unissent les liens sacrés du sol, du sang et de la langue.

Nous protestons, par conséquent, contre la guerre déclarée à la Serbie et au Monténégro, qui font partie d’une nation indivisible serbo-croate, ainsi que contre les éloges qui, dans la bouche du comte Tisza, prennent la signification d'une véritable injure au peuple croate.

Toute manifestation du côté croate, soit militaire, soit politique, en faveur de l’Autriche-Hongrie a eu lieu contre sa volonté. Elle doit être, au contraire, considérée par l'Europe comme l'effet de la violence exercée sur les corps el sur les consciences des Croates.

Le Comité d'action des émigrés croates déclare enfin que le peuple croate tout entier, s'il était libre d'exprimer sa pensée, s'insurgerait comme un seul homme contre la sanglante injure qu'on lui fait en le plaçant aux côtés non seulement de ses oppresseurs occidentaux, mais encore des Turcs, des ennemis séculaires des Jougo-Slaves aussi bien que de la chrélienté.

Les Croates ours frémissants et confiants leur délivrance civile et politique avec la chute de leurs oppresseurs, qui, par l'éloge injurieux que le comte Tisza a décerné à la CCE ont voulu.