La Révolution française (1789-1815)
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général que nous lui avons reconnu, les mesures politiques et même financières qu'elle fut amenée à prendre furent presque toutes des mesures défensives du nouvel ordre de choses, constamment attaqué et miné par l'effort des contre-révolutionnaires:; et si ces déterminations urgentes, provoquées par le sentiment et l'évidence du péril, manquèrent trop souvent de vigueur, ce fut encore parce qu'elle entendait aussi reculer devant cette nécessité inéludable : la suppression de la royauté.
Parmi ces mesures, nous devons signaler les décrets d'accusation rendus contre les frères du roi, Monsieur, comte de Provence, et le comte d'Artois, chefs de l'émigration et inspirateurs de la coalition contre la France, le 1‘ janvier 1792; déclarés déchus de la régence le 19 mars suivant, et privés des droits et du titre de citoyens français le 17 juin ; puis les mesures contre tous les émigrés, les 6 février et 30 mai, et contre les prêtres réfractaires, le 26 mai, avec séquestre des biens de tous les condamnés de ces diverses Catégories; contre la reine et contre le comité autrichien, les 23 mai et 4 juin ; enfin le projet d'interpellation nationale à faire au roi {uimême sur l'hypocrisie et la perfidie de sa politique, proposé aux Jacobins de Paris dès le 14 mars 1792 ; les mesures contre le veto et la sanction royale à propos du refus d'autoriser le décret contre les prêtres non assermentés, et celui pour l'établissement d'un camp de défense, sous Paris, 19 et 93 juin; le décret de licenciement de la nouvelle garde du roi, 25 mai, etc., etc.
Cependant, la coalition, excitée par les frères du roi et par les émigrés, appelée en secret par la Cour et par Louis lui-même, concentrait ses forces sur nos frontières et menaçait de plus en plus la France.
Il était urgent de songer à la défense.