La Serbie agricole et sa démocratie

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autrefois la Serbie aux ports et villes de l’Adriatique témoignent du vif trafic commercial des temps passés. Les vestiges des anciennes colonies

inières, que l’on trouve sur toute l'étendue du royaume, les traditions que les populations se sont fidèlement transmises jusqu'aux temps actuels, La richesse des mines elles-mêmes qui ont été rouvertes après des siècles de chômage, sont autan£ de preuves de la grande activité qui a régné jadis en ce domaine.

Tout ce que les Serbes avaient créé dans les Balkans, en s'inspirant des deux cultures, byzantine et latine, devait disparaître : les lois et les institutions, ainsi que la prospérité économique du pays. La vie même du peuple se ralentit. L'insécurité générale fut telle que le Serbe abandonna les plaines et les champs; il se retira dans les montagnes ou émigra.

Les terres abandonnées furent distribuées par jies sultans à leurs commandants militaires et aux soldats. D’autres terres furent prises de force par les oppresseurs. Nous ne pouvons exposer ici, même succinctement, tout ce que les Serbes ont souffert pendant ces siècles d’esclavage. Pourtant, il est nécessaire de rappeler quelques faits historiques, pour donner une idée plus précise de ce qu'était la Serbie à la fin du xvin* et au commencement du xix® siècle.

Quand l'Autriche entra en guerre avec la Turquie, en 1788, les Serbes, surtout séduits par les promesses de l'Autriche, se soulevèrent, désireux de se libérer du joug ottoman. Leurs premiers succès militaires leur donnèrent de grands espoirs, mais ceux-ci furent décus lorsque l'Autriche abandonne

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