La Serbie
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à Berne où il se trouve actuellement à la disposition de l'Ambassade autrichienne, pour une nouvelle intrigue.
Il n'est pas exclu que l'attitude actuelle du comte Czernin envers la Serbie, plus particulièrement, son allusion que l'Autriche ne s'opposera pas à ce que la Bulgarie garde les territoires serbes occupés, est une nouvelle menace à l'adresse de notre pays. Elle vient pourtant trop tard. Aujourd'hui comme avant, la Serbie reste confiante dans la victoire du Droit et de la Justice, et c'est de cette victoire qu'elle attend sa restauration et la réalisation de ses aspirations nationales.
La prise de Jérusalem
Toujours vainqueurs, selon leurs propres communiqués, les Turcs ont pourtant dû céder Jéusalem à l’armée du général Allemby. Au milieu des difficultés actuelles, l'événement est pour réjouir profondément tous les Alliés. La prise de Jérusalem, indépendamment du succès qu’elle constitue pour les armes britanniques ala valeur d’un symbole ; la libération des Lieux-Saints, si longtemps usurpés par les Turcs, sonnera dans le monde entier comme l’annonce de la libération totale des peuples opprimés. Double symbole même, puisque la Turquie n'est aujourd'hui que la vassale de l’Allemagne qui semble avoir hérité de cet esprit de tyrannie et d'oppression que l’Empire turc incarna durant des siècles.
La prise de Jérusalem est le présage de de l'effondrement du rêve germano-turc de domination mondiale.
La presse bulgare et la Suisse
Le quotidien bulgare « Kambana » dont on connaît les attaches avec les milieux officiels allemands, a commenté les récents troubles de Zurich en ces termes :
« Les troubles de Zurich sont la suite lo* gique d'une politique absurde et équivoque que mène depuis quelques mois le Conseil Fédéral Suisse sous l'égide d’un chevalier de la Légion d'Honneur (sic.). Car au lieu de rechercher honnêtement les moyens d'une réconciliation des peuples en guerre, M. Ador adopte pour la Suisse la formule guerrière de l’Entente. La Suisse romande qui a perdu toute notion d'honneur et de dignité applaudit avec satisfaction à ces manifestations insensées du Conseil . Fédéral; mais la Suisse alémanique, où germe l'esprit et le cœur de la race germaine ne
ourrait rester indifférente. Les troubles de
urich ont été dirigés contre l’insouciance du Conseil Fédéral devant les graves problèmes que la guerre pose et qui engage l'existence même de la Suisse. »
Cette explication absurde témoigne d’une méconnaissance parfaite de l'opinion suisse. Suisses romands ou Suisses alémaniques ne font qu’un lorsqu'il s’agit de l’honneur et de la dignité de leur patrie commune. Les deux parties de la Suisse savent également à quoi s’en tenir au sujet de la Bulgarie !
Quant à nous autres Serbes, nous ne pouvons qu'exprimer ici notre mépris renouvelé à la presse de la Bulgarie, vassale de l'Allemagne, et décidée, comme elle, à calomnier tous les peuples qui lui refusent leur estime et leur sympatuie.
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Les prétentions bulgares Sur
SERBIE
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Lettre de
Salonique, le 20 novembre 1917.
A plusieurs reprises, j'ai insisté sur le fait que la avant et pendant la guerre européenne, voulait faire passer toute la Macédoine et même une partie de la Vieille-Serbie comme pays essentiellement bulgares. Comme les émissaires du gouvernement de Sofia se démènent, à ce moment, fébrilement, pour persuader notre population suisse du bien fondé de leurs réclamations, il est peut-être utile d'examiner brièvement cette question à la lumière apportée par l'enquête que j'ai menée dans les villages et dans la ville (Monastir) délivrés par les armées d'Orient. Je ne parlerai pas des prétentions bulgares en ce qui concerne les territoires de la Vieille-Serbie, ces prétentiqns sont vraiment Has ridicules, et la population de ces terres, en se révoltant contre l'envahisseur, leur a donné une réponse que le monde entier a comprise.
Les Bulgares, il faut l'avouer, avaient organisé une propagande, pour mieux dire une réclame savante. Tout spécialement en Angleterre, ils avaient créé, par le « comité balkanique », un organe qui leur fut très utile. Mais aussi dans les autres pays leurs agents travaillaient avec succès, de sorte que, à la déclaration de la première guerre balkanique, tous les yeux furent tournés vers cette Bulgarie, que d’habiles manœuvres ont fait croire le premier Etat de la péninsule, ou au moins, l'Etat le plus civilisé. Des agissements habiles ont persuadé au monde européen, d'une naïveté presque incroyable en ce qui concerne les affaires d'Orient, que les Bulgares slaves n'étaient pas seulement le peuple le plus avancé dans ces régions, mais qu'ils étaient aussi les frères de race du peuple macédonien encore sous le joug des Turcs. Ainsi, lorsque, après la première trahison bulgare, les Serbes ont acquis une grande partie de la Macédoine délivrée, nombreux étaient les gens de tout à fait bonne foi qui estimaient que la paix de Bucarest avait consacré un état de choses absolument contraire au droit des nationalités. C’est cette idée erronée et funeste, qui est, en grande partie, la cause de l'écrasement de la Serbie en automne 1915.
Les grands chevaux de bataille mis en avant par les Bulgares pour prouver leurs droits sur la Macédoine furent : 1° la race slave des vrais Macédoniens ; 2° leur adhésion à l'église schismatique bulgare et 3° la langue et l’école bulgares en Macédoine. 2CT, €
au courant de l'occupation bulgare de." Macédoine pendant une année, occupation ‘que les gens de Sofia croyaient définitive, ce qui est important à noter.
En ce qui concerne le premier point, les Macédoniens, qui sont en réalité mélangés avec un fort élément turc, et, sur le littoral, avec des Grecs, sont bien restés Slaves pendant que les Bulgares, de leur propre initiative, se sont déclarés Touraniens, c'est-à-dire des Asiatiques,proches parents des Turcs et des Hongrois. En faisant cette déclaration d'origine, les Bulgares sont bien dans le vrai, car tous ceux qui sont au courant des renseignements de l'anthropologie, reconnaîtront dans le facies bulgare à pommettes saillantes et à mâchoires inférieures écartées les stigmates des Asiatiques (bien entendu des vrais Bulgares et non pas des Serbo-Bulgares de la région de Vidin et ailleurs), pendant que les Macédoniens slaves, à part quelques exceptions autour de la frontière de la Vieille-Bulgarie, ont la « tête de cheval » allongée, les zygomes saillants
dans mes correspondances,-
ropagande bulgare, : PFRpAES ss -de 1870, A cette époque, les Turcs,
° aucun inconvénient
Examinons ce que sont devenus ces trois facteurs, | ‘(bien entendus je
Salonique
et les mâchoires inférieures rapprochées des Serbes.
Quant au second point, it faut d’abord savoir que l'église schismatique bulgare est de date très récente, maîtres des pays et avec les Austro-Hongrois les plus fervents adeptes de l’axiome : « divide et impera », ont permis la création d'une église autonome bulgare (schismatique), pour mieux avoir en main leurs peuples hétérogènes divisés par des questions religieuses. Au fond, l'église bulgare est toute pareille à celle de la Serbie, seulement le sermon se fait en bulgare et non en serbe.
Ce sont les comitadjis bulgares, ces brigands balkaniques qui, revolver en main, ont « schismatisé » une population qui avait prié jusqu'alors en grec, qu'elle ne comprenait pas, et qui ne voyait de le faire dans une langue qui était beaucoup plus proche à la leur. Lorsque les Bulgares, qui avaient fait tant de cas de leur église schismatique comme critère des nationalités en Macédoine, ont occupé les terres convoitées, ils ont, presque partout où j'ai pu le contrôler, simplement supprimé le culte en fermant les églises. Je dois avouer que cela ne m'a pas beaucoup étonné, car je connaissais l'hypocrisie bulgaré en matière ecclésiastique, par le fait que leurs boursiers d'Etat envoyés dans nos universités suisses, d’un Etat qui, devant le monde, insistait si fortement sur l'église, étaient presque tous sans exception des athées et des libre-penseurs.
Dans des correspondances antérieures, j'ai déjà communiqué mon observation, que les soldats serbes parlent sans difficulté avec les paysans des contrées délivrées, pendant que, fort souvent, les prisonniers bulgares n'arrivent pas ou avec grande peine à se faire comprendre d'eux. Il est certain, le Serbe et le Bulgare étant déjà des proches parents, que lalangue macédonienne forme une étape intermédiaire entre eux, mais elle paraît cependant, à juger d'après mon expérience et aussi d'après ce qu’en ont dit des linguistes distingués, bien plus près du langage des Serbes que de celui des Bulgares. L'usage de la Slava (fête du patron (saint) de la famille), fête spécifiquement serbe et parfaitement inconnue en Bulgarie, chez tous les Macédoniens slaves est aussi typique.
En ce qui concerne la question de l'école, celleci est pareille à celle de l'église. Les Bulgares une fois maîtres du pays l’ont supprimée, prouvant par cela que l’école leur a uniquement servi d’étiquette qu'on enlève aussitôt, quand on n’en a plus besoin ne parle que des contrées que j'ai visitées personnellement). Cruelle ironie alors quand l'écrivain bulgare Vazoff, qui fut dans le temps ou qui prétendit au moins être un russophile, écrit il y quelques mois: « Nous déclarons avec fierté que les Bulgares se trouvent, aussi bien au point de vue de la civilisation que de la culture, à un degré beaucoup plus élevé que les Russes! »
Faut-il insister encore sur les mauvais traitements appliqués par les sujets de Ferdinand à cette popujation soi disant bulgare, traitements dont j'ai entretenu les lecteurs de la « Gazette de Lausanne »
our montrer que les Macédoniens ne sont pas
ulgares ? Traite-t-on ainsi ses frères? Je ne le pense pas. Le lecteur aura déjà tiré la seule conclusion logique : la Macédoine n'est pas bulgare! La population délivrée elle-même a rendu son jugement en déclarant définitivement les Bulgares usurpateurs et pillards. Ainsi finit une légende soigneusement entretenue par un peuple fourbe et par des hommes d'Etat dont plusieurs ont fait ou auraient dû faire la connaissance du banc des accusés de la Cour d'assises !
R.-A. Ress.
la Macédoine
ministre des
Czernin a parlé
A l'heure où les dirigeants de la monarchie croient ses frontières assurées, les délégations austro-hongroises se réunissent, après trois longues années de chémagss
our exercer leurs droits parlementaires. Le Affaires étrangères Czeruin a tenu un long discours dans. lequel il a donné un aperçu des directions politiques de la monarchie. Le ministre austro-hongrois n'a rien dit de nouveau: Cependant le ton de son discours a été plus ferme : il s'y dessine même une menace envers les ennemis des Centraux, s'ils ne se décla-
rent pas prêts à suivre l'exemple de la Rus-
sie maximaliste dans la conclusion de la paix. Czernin a répété le mensonge de l’agression serbe, de la complicité du gouvernement serbe dans le meurtre de Sarajevo, voulant ainsi créer une base morale pour alléger le lourd fardeau de la responsabilité qui pèse sur l’Autriche-Hongrie dans le déclenchement de la guerre. En se déclarant pour une paix sans annexions ni COntributions, le ministre demande des garanties efficaces pour l'intégrité de la monarchie. Sous la dénomination de garanties, il emploie quelques-uns des termes connus de la phraséologie germanique, à savoir, arbitrage, le désarmement, et d'autre part il dessine les vrais buts de la monarchie habsbourgeoise dans des expressions en apparence candides où apparaît cependant le plan rêvé de la domination allemande. *abord dans les Balkans, il laisse à sa fidèle alliée, la Bulgarie, les territoires serbes occupés disant d'eux qu'ils « appartiennent à la Bulgarie géographi uement et historiquement ». Il présente l’Albanie inculte comme un Etat devenu conscient de son rôle, grâce aux soins de l'administration militaire austro-hongroise, au point qu’il (le peuple albanais) « apprécie toujours plus la valeur de l’aide qu’il reçoit de la monarchie et que de son sein, surgit le désir de s'appuyer sur nous à l'avenir ».
Voilà le plan germanique achevé pour les Balkans. La Serbie démembrée, l’Albanie liée à l'Autriche établissent la domination germanique dans les Balkans, où la route Hambourg-Golfe Persique est assurée aux Allemands. -
Cependant le comte Czernin s'occupe également du problème polonais. Il trouve des phrases ingénieuses pour préciser le vœu du peuple polonais. « Lorsque les obs-
=one dj: role nt
Rés sise.
tacles à la conclusion de la paix seront”.
tombés — dit le comte Czernin — la Polo-
gne pourra décider elle-même de son ave-.
nir politique. Il ne nous paraît pas douteux de quel côté elle gravitera d’après ses inclinaisons et ses intérêts. »
Que la couronne de Pologne paraisse avoir beaucoup de charmes pour le jeune et « spontané » Charles, c'est ce dont témoigne cette sibyllique solution du problème polonais présentée par Czernin.
Enfin, au sujet de la question la plus brûJante, l’arrangement intérieur de la monarchie, et la solution de la question des peuples allogènes, Czernin a laissé disserter le comte Tisza. En effet ce choix était excellent. Comme il lui sied bien, Tisza a montré le poing à tous ceux qui osent prétendre de se mêler des affaires intérieures de la monarchie. La vie de millions des peuples subjugués par l'iniquité monarchique
FEUILLETON
GEORGES KRIJANITCH
_— A l'occasion de son 300: anniversaire par le Dr Ljubo Perkovic
En une période de mouvements religieux et de luttes de peuples en plein XVIIe siècle, notre patrie yougoslave a doté le monde slave de deux grandes figures : elle lui a donné d’abord celui qui fut, jusqu’au XVIXe siècle, le plus grand poète slave, puis le premier et jusqu'à ce jour l'apôtre le plus fervent etle plus hardi de la Pensée slave, |
Le plus grand poète slave jusqu’au XIXe siècle, celui qui a élevé sur notre Adriatique azurée, sur notre fier Littoral, la littérature yougoslave de cette époque à l'apogée de son épanouissement, ce poète fut Ivan Gundulié. Ce gentilhomme de mérite qui appartenait à la petite mais glorieuse République slave, à Raguse — notre Athènes avait donné à son pays, au monde slave entier, à toute l'humanité, son beau poème dramatique « Doubravka », hymne enthousiaste et sublime à la liberté, cette précieuse richesse du genre humain. Et avec son épopée chrétienne-romantique « Osman », admirable pour sa rare beauté, pour son amour envers la patrie, pour sa valeur historique et pour sa profondeur psychologique, Gundulié a rivalisé avec son maître, l’auteur de « La Jérusalem délivrée », l'immortel Tasso. Dans ce chef-d'œuvre — où est narrée la guerre de 1621 entre la Pologne et la Turquie, cette lutte si honorable et si glorieuse pour le Slavisme, — l’auteur, en des vues larges et claires sur le Slavisme, implore la Pologne, alors puissant et grand Etat slave, de chasser le Turc de l'Europe et de libérer le Sud slave du joug turc. :
Le second, qui fut l’apôtre le plus hardi de l’idée slave, celui qui embrassa de son esprit profond et puissant et de son cœur ardent et généreux la totalité de la race slave, depuis la Laponie jusqu'au Kamtchatka, depuis l’Adriatique jusqu’au Kirguië, ce célèbre penseur et apô, tre du Slavisme, cette « grande figure» de l'histoire de notre civilisation yougoslave fut George Krizanié.
Krizanié naquit en 1617 à Ribnik, près de Ozalj, il mourut vers la fin du XVIIe siècle exilé en Sibérie.
Il fut élevé dans l'esprit occidental, fit ses études à Agram, Vienne, Bologne et à Rome, où, prêtre, il officia en 1642 sa première liturgie. À Rome, à côté de la théologie, il se consacra à l'étude des langues grecque et ancienne slave, de la littérature historique contemporaine et surtout yougoslave. Il se rendit en Russie en l'an 1646, y approfondit les langues, la vie politique et l'histoire russe et polonaise, pour devenir ensuite l'apôtre le plus idéaliste de la Pensée slave et de l'unité slave.
Ce fut comme tel que Krizanié arriva à Moscou en 1659 ou 1660. « Je viens, disait-il, parmi mon peuple et dans ma patrie, c'est là le seul endroit où je crois pouvoir rendre utile mon travail. »
. Mais précisément à cause de son éducation européenne, à cause de sa profonde conscience slave, Krizanié se rendit impossible à la Russie alors moscovite qui ne faisait que se réveiller de son sommeil plusieurs fois séculaire. Son attitude franche, son esprit de critique impitoyable lui attirèrent la colère des puissants et il fut exilé en 1661 à Tobolsk, en Sibérie, où il resta quinze ans. Ê
Mais sa conscience slave et sa foi en la Russie étaient si fortes qu'il écrivit, malgré son exil, son principal ouvrage « La Politique » dont une grande partie se trouve encore en manuscrit, « La Politique » est écrite en caractères latins, en une langue qui tient le milieu entre la langue serbo-croate et les langues russe et ancienne slave, langue qu'il avait composée lui-même, voulant ainsi créer une langue slave commune. Ce manuscrit ne fut découvert qu’en 1857 à Moscou et il fut imprimé en 1860 par Bessonow en caractères cyrilliques, sous le titre : « L'Empire russe vers la moitié du XVIIe siècle. »
district d'Agram,
Il est établi que les idées politiques de Krizanié étaient connues à la Cour impériale de Russie où l'on avait gardé dans la bibliothèque de la Cour les manuscrits de Krizanié et surtout < sa Politique ». Il n'y & pas de preuves directes que Pierte-le-Grand ait lu La « Politique » de Krizanié, mais il y a toutefois une ressemblance étonnamment frappante entre les idées prêchées par Krizanié et les réformes introduites par Pierre-le-Grand, à commencer par son effort d’instruire pratique” ment la Russie jusqu’à ses ordonnances concernant la taille de la barbe, la façon de s'habiller, etc. Si Krizanié ne s'était pas adonné à sa fantaisie en ce qui concerne la « langue commune slave » et s'il avait écrit ses œuvres en caractères cyrilliques et non latin les œuvres de ce célèbre Yougoslave, nommé par les historiens « précurseur du pansla visme », auraient été lues bien davantage et elles auraient exercé à
n'en pas douter une grande influence sur le public russe et sur la Rus- …
sie entière qui se dégageait à peine de son long sommeil.
Il n'est pas même téméraire d’affirmer qu'il n’y aurait pas eu nécessairement soit du philoslavisme soit de l’occidendalisme, si les in tellectuels russes avaient connu Krizanië avant Herder et Fichte, He’
gel et Schelling, car Krizanié était à la fois une synthèse du philosla u visme et de l’occidendalisme, c’ést-à-dire il était l'expression du Sens
des rapports entre les peuples slaves et de ceux-ci avec les Allemands
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À , , M ES les Grecs, de même qu'avec les représentants de la civilisation gré
co-romaine qui étaient en contact avec nous autres Slaves.
infl Les œuvres de Krizanié n'ont pu malheureusement exercer aucune, influence sur les milieux intellectuels russes, car, lorsque Sa « Politi- . deux
que » fut publiée, les intellectuels russes étaient déjà partagés en groupes : les slavophiles et les occidentalistes.
. tableau de la misère générale des Slaves, sa critique de «notre. aveugle singerie » de tout ce qui est étranger, surtout allemand, 525 |
ne NE les discordes, sur la politique étrangère russe, sur la constitur ion polonaise, tout cela prouve combien Krizanié avait les idées laf° ges, combien sa conception fut profonde
« Souvent je me prends à réfléchir — se plaint-il — sur 14 Site
ti SeSpé i ion désespérante de la race slave aux six noms: Russes, Polonais