La Serbie
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LA SERBIE
Samedi 11 Mai 1918 No 19
La politique de calcul de Radoslavoff
Lors des débats sur les crédits de guerre, le ministre-président bulgare, M. Radoslavoif, a prononcé au Sobranié un long discours qui reflète bien Ja mentalité des politiciens de Solia, Nous reproduisons, ici, uniquement à titre de curiosité, un résumé de ce discours tel qu'il a été publié par les « Narodni Prava» du 6 avril, lout en laissant à nos lecteurs le soin de juger par eux-mêmes la politique de calcul que M. Radoslavoli a si bien développée, nous faisons remarquer que les Bulgares, malgré le vote unanime des crédils, ne sont pas tout à fait persuadés de l'excellence du marché dont M. Raxoslavoff leur a parlé. Parce que, en échange des milliards qu'ils doivent payer en out cas à l'Allemagne, ils reçoivent Conditionnellement les terres serbes, grecques et roumaines. Le marché n'est pas bilatéral, et les Bulgares qui parient toujours sur deux chevaux, se voient obligés de payer d'avance le compile d’une affaire don la fin n'est pas du tout sûre. C'est très troublant, en effet.
%
Je ne sais pas, à dit M. Radoslavoif,
si chacun l’approuvera, mais cest une qua-
lité chez nous de ne pas aller à l'extrême, de ne pas être vindicatifs (!!) comme le furent nos adversaires en Serbie et en Roumanie (!!) sans parler de nos autres voisins. Aussi, lorsque je dis que notre position est exceptionnelle, je n’entends par là qu'une seule frontière pourra procurer sous ce rapport la sécurité à la Bulgarie. Nous devons d’abord nous protéger par le Danube, de façon que la frontière septentrionaie de [a Bulgarie soil assurée contre toute jéventualilé; cest la frontière naturelle, la meilleure possible, meilleure que toutes les autres que la Bulgarie possède actuellement..Mais pour pouvoir nous procurer une belle frontière, il nous Fallait aborder la question qui n’est pas l'annexion, mais qui est celle de lPunité, l'unité des Bulgares de Dobroudja avec la Bulganie. Dans ce sens nous agissons selon le principe accepté par tous les corps socialistes, car nous ne prenons pas la terre, nous n'annexions pas la terre d'autrui, nous ne demandons que l'incorporalion de nos compatriotes... »
G. Kirkoff. bien entendu!
Y compris la terre.
Ministre Président. Sans la terre, non; tout le monde le reconnaît. D’autres qui ont de l'influence ont soutenu, sous ce rapport, lincorporation de la Dobroudja à la Bulgarie et nous sommes heureux de pouvoir oblenir même ce qui n'est pas prévu dans nos traités. Je relève, ici pour la seconde fois, le fait que nous n'avons pas eu de trailé avec nos alliés pour toute la Dobroudjaæ Je vous en dirai la cause pour que l'opinion publique ne soit pas égarée; je vous dirai que la situation politique en 1916 fut telle que nous n'avons pas pu introduire dans .le traité avec nos alliés la clause d’après laquelle ils auraient dû prendre la Dobroudja, et cela d’abord parce que la Roumanie élait l'alliée de nos alliés, et en second lieu, parce que notre trailé devait avertir les Roumains pour les maintenir dans la neutralité, vu que la Bulgarie ne néclamail rien d'eux. |
Notre alliance avait un intérêt: avertir le roi de Roumanie ét le déterminer à rester tranquille, parce qu'il élait attaché lui aussi à cette alliance; en second lieu, si notre alliance ne pouvail pas convaincre les Roumains de marcher avec elle, elle avait lintérêt de leur persuader que la Bulgarie, selon le traité, n'ait pas de prétenlion sur la Dobroudjia et que notre principal et unique but est de délivrer la Macédoine. Mais malgré cela, Messieurs les Députés, nous avions fait une réserve sous ce rapport, en disant: si la Roumanie se mêle à la guerre contre un de nos alliés, ou contre nous, sans molifs ni .provocations ‘de notre part, alors la Bulgarie obtiendra ce qu'on lui avail pris en 1913. Cela veut dire que nous avons eudes avantages du fait que noùs n'avons pas provoqué la Roumanie pour entrer en guerre mais que je fut elle qui déclara Ja guerre à l’Autriche-Hongrie pour. lui prendre le Banat et la Transylvanie. Et même quelque chose de plus, Messieurs les Députés! Nous avons appris, plus tard, que la Roumanie né se contentait pas de ce qu’elle nous avait pris en 1913, mais quelle avait réclamé le territoire entre Rouchtchouk jet Varna avec le chemin de fer reliant ces deux villes. = — Avec
Unie voix de la droïte. Choumila ! Ministre Président. — Ervidém-
ment avec Choumila. Maïs comme nous ne provoquâmes pas la Roumanie et comme elle entra en guerre du côté des puissances de l’Entente, nous étions engagés à marcher avec nos alliés et, par conséquent — en cas de succès — de gagner la Dobroudja de 1913. Il restait encore la Dobroudjà de 1878, c’est-à-dire l’ancienne Dobroudja bulgare. Cette, ancienne Dobroudja esi déjà incorporée à l'empire de Bulgarie: d’abord, parce que le peuple a décidé lui-même de s'unir avec sa mère Bulgarie, en second lieu parce que la Bulgarie prêta une grande aide et fit de grands sacrifices dans les luttes contre la Rou-
- d'un tel crédit pour
manie, el troisièmement parce que la diplomalie de nos alliés a bien voulu faire de la sorte. De cette façon, lorsque là paix sera conclue avec la Roumanie, lorsque la frontière de la Bulgarie sera assurée par le Danube depuis Semiendria jusqu'à
Tourna, jusqu'à la manche Saint-Georges,
alors la Dobroudja entière entrera dans les frontières de l'Empire.
Messieurs les députés, pour vous en convaincre vous avez dû lire le discours du comte Czernin qu'il a prononcé avanl-hier. Jusqu'à présent, comme vous le savez, on prenait garde de ne pas parier aussi clairement que je parle inaïintenant, car on risquait de nuire à la cause même.
Messieurs, si les diplomates d'Allemagne et d'Autriche se sont gardés de parler pu clairement en ce qui concerne les
alkans, la cause en était qu'ils savaient combien les peuples des Balkans sont susceplibkes, sensibles, nerveux, et combien ils ont dans leur cœur et dans leur âme de cette jalousie orientale. Voilà pourquoi ils n’ont voulu faire prématurément rien de ce qui pourrait être à notre détriment, voilà pourquoi ils furent prudents sous ce rapport. Maintenant qu'ils ont obtenu la sécurité en Orient où n'existe plus lennemi, les diplomates commencent à parler plus clairement el, cest pour cela que la comte Czernin disait entre autres: « La Bulgarie obtiendra tous les territoires habités par les Bulgares ». Cela complète mes déclarations en ce qui concerne la promesse que la Bulgarie obtiendra la Macédoine dans laquelle est comprise la Morava habilée par les anciens Bulgares, elle aura aussi la Dobroudja avec nos braves et vaillants Bulgares dobroudijiens.
Quand on fait des pourparlers il y a, sans doute, des affaires qui ne marchent pas tout à fait à souhait. Nous donner de l'argent, des milliards, de la nourriture et des munitions pour lutter, nous donner les pays que nous demandons selon Je traüté et hors de traïilé, pourquoi tout cela? Seulement parce que nous sommies Bulgares? El bien ça ne va pas; et puisque c’est impossible et que d'autre part nous approchons de la fin de la guerre, nous devons examiner aussi nos comples mutuels. i
Jurdanof.
Ministre Président. — Bien sûr, c’est très important. Ainsi nous devons d'abord payer, la Dobroudja viendra après. Lorsque je vous dis que la Dobroudja, d'après le traité préliminaire, a cté donnée aux quatre alliés, alors vous voyez que ce n’est qu'une étape vers la solution définitive de cette question. Que nouis ayons des comptes à régler avec nos alliés, ça vous lavez su. Vous avez constamment crié, quand vous avez examiné les budgets dans la commission budgétaire et financière, que nous aurions à payer des milliards et des milliards, j'ai même ici entendu des voix qui précisaient douze milliards de francs. Vous voyez, Messieurs, que les choses sont autrement, vous voyez que les commandes faites depuis 1915 jusqu'au {er avril de cette année ne dépassent même pas deux milliards de francs. Si nous comparons celle somme aux gains que nous obtenons, j'osa donner ma modeste opinion que nous nous en Sommes tirés à très bon marché, car l'acquisition de da Macédoine et de la Morava et da liberté des Bulgares dobroudjiens valent bien plus que deux milliards ! Ce n’est pas un çalcul de banquier que je fais. Nous obtenons une chose inestimable, c'est quelque chose de précieux et de cher que nous devrons sentir et laisser subsister pour notre prospérité. LE
Ceux qui veulent comprendre le corhprendront, Messieurs les députés! De cette somme que nous devons pour es commandes, il y aura quelque chose à déduire. Combien grande sera cette déduction, je ne peux pas vous de dire ici, car je he voudrais pas vous dire les choses qui ne sont pas achevées.
Pastuhof. — Est-ce que lon païera ? :
Ministre Président. — Nous ne toucherons pas l'argent mais On réduira pour autant noire defte, ©e qui revient au même. De combien on la réduira, sur quel compte, c'est une question à laquelle on répondra publiquement Le 10 ou le 12 avril au plus tard. Je suis persuadé que le. peuple bulgare, quand il jugera la réalisation de nos aspirations nationales, n'en. fera pas une question d'argent, mais ji tiendra plutôt compte des territoires el des richesses que nous recevrons.
A la droûte et au centré de la droite. .— Parfaitement! (Vifs applaudissements.) ET
Ministre Président. — À présent, pour donner : , di nous Ja rangerons parmi les crédits, car les matériaux que nous donna ce crédit a renforcé notre vie qui continuera à conso'ider notre unité nationale. Voilà pourquoi je désirerais qu'à l'occasion du vote
—, C'est important!
nous
une? forme à cette dépense,
un tél but, il n'y ait.
pas de divisions parnu ‘les représentants du peuple. Messieurs, je ne vous parle pas comme ministre, je vous parle comme Bulgare. Je ne devrai pas vous yépéter lés mêmes paroles, rappeiez-Vous que nous vivons les moments hisloriques qui rés téront inscrits dans l’histoire. Nous Sommes partis et nous allons vers un but, car la fin couronner notre œuvire. Si vous faites un geste ici dans le Sobranié en acceptant à l'unanimité ce crédit à l’occasion des deux votes, comme le gouverne ment Ja proposé, vous ferez plaisir non pas à nous, ni au gouvernement, ni à moi personnellement, ‘VOUS aCComplirez Un acte patriotique que tout le monde approuver, ceux du front aussi bien qu'à l'arrière, le peuple entier.
K. Pastuhof. — Qui est-ce qui aura à loucher l’argenl? Ministre Président. — Je suppose
que nous nous comprenons. Je fais appel à vous et vous prie d'accepter ma proposition. Il ne faudrait pas qu'il y eût le moindre malentendu. Car, Messieurs les
députés, si vous ne donnez pas une telle |
solution à ma proposition, nous commen cerons avec les débats, nous aurons des explications qui ne devraient être: données dans une séance publique. Dans ce cas, si vous nmacceplez ma première proposilion, je recourrai à l’art. 100 de la Constitution et demanderai que les personnes étrangères au Parlement quittent le Sobranié. :
M. Malinoff et les autres de la gauche..— Nous acceptons!
L'horreur bulgare en Serbie
— Un témoignage suisse —
Le Genevois du 30 avril publie l'article suivant sur le régime bulgare en Serbie.
Il est vraiment surprenant, voire paradoxal, que La presse suisse soit, par les temps actuels, si peu renseignée sur les maux dont souffre la Serbie envahie; la presse du pays, qui est devenue une sorte de pont entre les deux principaux groupes de belligérants, du pays qui, par sa position géographique et par son rôle, durant cette guerre, est une sorte de tribunal-aéropage international à même de juger les actes de tous les belligérants et de tirer la morale de ce terrible conflit.
C’est une chose d'autant plus incompréhensible que cet ilôt entouré de feu possède deux grandes institutions internationales à quile monde entier a confié une tâche qui est précisément de renseigner el de secourir: l'Union postale universelle et la CroixRouge internationale.
Il faut reconnaître que la presse suisse à fait tout son possible pour renseigner ses lecteurs sur la situation de la malheureuse Serbie. Cependant il est non moins exact que; dans les interpellations des conseillers nationaux de lia Suisse romande, au mois de mars de l’année dernière, on a en vain cherché le nom serbe. 3
De l'oubli du nom du peuple serbe et des atrocités qu'il endure, au cours de cette interpellation qui présente un document de la plus grande importance et fait honneur à ses auteurs, ük faut déduire que l'opinion publique en Suisse n'est, malgré tout, pas suffisamment renseignée à ce sujet.
Pour être juste, il faut d’emblée remarquer qu'il ne s’agit pas non jplus du manque d'intérêt de la Suisse à l’égard d’un petit peuple qui se trouve aussi en Europe; au contraire, les Suisses ont, dès le premier jour des hostilités, marqué leur grande Sympathie à la nation serbe.
Non, le manque d'informations que nous regrettons s'explique par les mesures brutales prises en Serbie par les envahisseurs, qui me laissent passer aucune nouvelle exacte. Nous avons en vue, surtout, cetle partie du pays qui a eu de malheur d& tomber sous le’ joug des Bulgares.
Tous les efforts des nombreuses institutions créées en Suisse sont demeurés sans résultat. Les malheureux habitants de cette partie de la Serbie n'ont pas encore la
possibilité d'envoyer de leurs nouvelles à
leurs plus proches parents, qui se trouvent au loin, en exil. Pour les Bulgares, il n'existe ni convention internationali, ni respect humain. ni morale. IS restent insensibles devant la douleur, devant les larmes, devant la joie, devant le bien et le mal.
Mais la question se pose, ces mesures draconiennes sont-elles dictées par des raisons stratégiques? Evidemment non, car lés raïsons seraient les mêmes pour les allïés occupant l’autre rive de la Morava.
Les raisons de ces mesures ont été données par des informations venant d’Autri-
-Che-Hongrie. ainsi que par le délégué socia-
liste serbé envoyé par les Buigares à la conférence de Stockholm, qui a parlé des cruautés commises par les soldats bulgares en Serbie orientale. Toutes ces mesures n'ont qu'un but: l’extermination du nom et de la race serbes. Les hommes les plus en vue, notammient les prêtres et les instituteurs, sont fusillés ; la plus grande partie
de la population voire même les femmes et jeunes filles. sont déportées en partie en Asie-Mineure et vouées aux travaux forcés Internement signitie céndamiation à mort On avait annoncé le départ ‘pour Sofia dun certain nombre de personnes, don peu après, on apprit la mort. Ceux qui restent et gardent les maïsons sont mal: traités et brutalisés. Une femme écril indjrectement à son mari et Lui dit: « Envoie d'urgence de l'argent à tes enfants épuisés et malades, sinon ce serait trop tard.» Dans un journal, le Nouvelliste Morave on lit souvent que les préfets bulgares ont
élé accueillis avec joie et que les enfants «
Jançaient des fleurs sur leur passage. Quelle honte! Si les enfants moraves, du véritable type serbe, ont fait cela, ce nest que sous les coups de fouet et là menace du poignard. C’est la bulgarisaltion à {ont prix. Sur tout le territoire oriental sont recherchés et brûlés les livres ‘écrils en langue serbe, afin que disparaisse égale ment la langue parlée par ce peuple depuis des siècles.
Lorsque la population genevoise qui, de-
puis trois ans, fémoigne sa sympathie tt
générosité en faveur de tous les peuples opprimés, s’éleva lout dernièrement contre la déportalion et le recrutement forcé en Serbie méridionale et orientale, 1e premier ministre bulgare répondit à cette noble ma-
nifestation par cette réponse laconique et.
cynique: «Je fais la guerre!»; ce qui veut
dire: « C’est vrai, mais cela ne vous regarde -
pas.»
Voilà la raison pour laquelle les Bulgares
se cachent derrière une muraille de Chine, pourquoi ils ne laissent parvenir aucune nouvelle des territoires occupés par eux. C’est uniquement afin de laïsser ignorer leurs actes, — qui appartiennent à l’époque de Néron et de Caligula.
Mais ils ne déroberont pas leurs actes à l'Histoire. Pour‘le moment ils ressemblent à l’autruche qui cache sa tête dans le sable du désert pour échapper au chasseur. Les maximes par lesquelles es Bulgares défendent leur régime et les violations du droit des gens qu'ils commettent res semblent dans la civilisation contemporaine à celles de lErostrate du IVme siècle. L’anéantissement conscient d’une population innocente vaincue, Pinterdiction à la mère qui pteure de donner de ses nouvelles à son fils exilé, de la sœur à son frère, est un acte égal à celui de lin-
cendie du temple de Diane à Ephèse. Le |
Bulgare, en foulant aux pieds la conscience morale qui sépare notre siècle des
précédents, mérite d'être nommé l'Eros- M
trate de notre époque.
Les Bulgares ne craignent pas en ce moment une revanche, mais Ja justice ‘immanente et l'histoire jugeront et condam-, neront leurs actes. La voix de la conscience
et la morale de la civilisation crieront dans le ciel: «Cessez de tuer un peuple asservi. séchez les larmies des mères, des sœurs; cessez d'être un vivant anachtronisme. Autrement l'Histoire nie connaîtra que les maux que vous avez engendrés et vous ne serez que l’Erostrate de notre temps. » {Le Genevois.) S.
LES ÉVÉNEMENTS DANS LES BALKANS
Bulgarie
Théories bulgares sur les rapports entre Etats
L'« Echo de Bulgarie» publie dans son éditorial du 23 avril, les réflexions suivantes sur les coalitions et le règlement des rapports entre Etats après la guerre
«Nous avons éprouvé lors des guerres balkaniques, mieux quie quiconque, La pos sibilité de voir tous les ennemis, alliés et neutres, s'unir contre le plus puissant Notre diplomatie devait prévoir que La morale n'entre pas en consk dération dans le domaine des intérêèts. Nous avions cédé aux Grecs el aux Serbes des territoires beaucoup plus étendus qu'ils ne l'avaient espéré eux-mémes avant la guerre, et, cependant, ils étaient mécontents, non parce qu'ils recés
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vaient peu, mais parce que nous recevions )
lus. Nous remplacions les Turcs dans les Balkans, et notre force inspirait des craintes aux Serbes et aux Grecs. Si nous renoncions à la Thrace, nous aurions PU obtenir la Macédoine toute guerre entre les alliés ne sé serait pas pro duite, car nous ne serions pas un danger pour eux. Pour les mêmes raisons, si nous renoncions à dla Macédoine pour
se dresser confre nous.
« Donc il est impossible de satistaireu
les ambitions de tous les alliés, mais il Y
aicertaines limites qui ne peuvent être fran-
chies. Ces limites sont fixées par Ia SF fuation internationale. Chaque allié de coalition qui triomphe doit jouir, Aprés la guerre, par rapport aux Elats vaincus
d'une situation politique et économique M
meilleure que celle d'avant la guerre; 52 dis que, par rapport aux alliés on d0! maintenir la situation telle qu’elle au moment de l'intervention. »
Ces aveux bulgares méritent d'être énré sistrés.
entière et la:
ANGL ‘Constantinople, nous les aurions vu tous