La Serbie
. LA SERBIE
Documents sur la politique bulgare
Déclarations de M. Malinofi
Nous lisons dans l'Echo®del Bulgarie :
Le président du Conseil vient de donner à M. Passarge, correspondant de la « Gazette de Voss », une interview qui est à la fois une mise au point, une déclaration et un programme. Toute la personnalité de M. Malinoff s’y reflète fidèlement; son sens politique, sa franchise, sa loyauté, sa fidélité aux. paeles conclus y rejaillissent avec éclat. IL y traite de la polilique extérieure sans ambiguilé, démolit tous les espoirs vains de nos adversaires à ce sujet, répète ses déclarations antérieures à la constitution du nouveau cabinet, ne laissant subsister aucun doute sur es vues politiques, souligne son désir de rendre plus étroits encore les rapports entre les alliés.
Voici celte interview, dont M. Passarge rend compte de la manière suivante:
«J'ai eu une entrevue de plus d'une heure avec M. Malinoff, président du Conseil. Il a eu lPamabilité de répondre avec franchise à toutes les questions que je lui ai posées, Jai voulu savoir quelle était l'opinion de M. Malinoff sur ce qu'écril la presse ennemie au sujet de sa nominalion. Le minüstre président, un sourire léger aux lèvres, mettant de côté les. journaux français sur lesquels plusieurs passages étaient marqués au crayon rouge, na dit: «Ils me flatlent — c'est suspect: ils me suspectent — cest remarquable. Certains journaux qui naguère me représentaient comme un russophile invétéré, découvrent que jai toujours ew en haine les Russes et que depuis longtemps jai élé un défenseur dissumulé, mais aveugle de Falliance avec les Puïssances centrales. Je ne sais à quel point celle opinion de la presse parisienne répond au sentiment du cabinet français, cependant, je comprends qu'à Paris et à Londres on soit dans une sorte d'attente. Je ne puis me lPexpliquer. Sur quoi les journaux francais fondent-ils leurs espoirs et à quoi est aue la grande et [surprenante réserve que témoigne la presse alliée dans l’appréciation de imon cabinet? N’aï-je pas déclaré calégoriquement au Sobranié avant encore d'être nommé à la tête du gouvernement que La politique extérieureactuelleestunenécessité d'Etat de tout premier ordre? Saper les fondemients de cette politique serait ruiner les assises mêmes de l’avenir bulgare. Il me semble qu'à Paris et à Londres, comme à Vienne et à Berlin on ne connaît pas nolre pays. Lorsqu'en 1910 j'accompagnais S. M. le Roi à Paris, un des hommes politiques dirigeants français voulait se renseigner auprès de moi sur la Bulgarie, tout comme sil sagissait de la partie non explorée des Indes. Il m'a dit: « Nous savons seulement que la Bulgarie a une vaillante armée ».
Quelles voies nous montreraïent une autre orientation? Nous avons commencé cette guerre ensemble et c’est ensemble que nous la continuerons et la terminerons. Mes dépêches aux hommes d'Etat alliés ne contenaient pas des phrases. Elles s'adressaient aux stupides combinaisons que jentrevois derrière les lignes de ces journaux français. Que pourrais-je faire de plus pour dissiper ces sulspilcions inconcevab'es? J'ai à plusieurs repries sculigné ma lidéiité à l'Alliance. Je tiens pour un insensé politique tout paitriole bulgare qui envisageraiït, ne füt-ce seulement comme une simple possibilité, un dchangement de notre poiitique. »
J'ai expliqué au président du Conseil cerlains raisonnements qui, À mion avis, ont pu faire maître tant chez les pays ennemis que chez nous une réserve plus ll moins prononcée.
M. Malinoïf a conlinué d’un ar sérieux:
Croyez-m'en, je considère de mon plus important devoir de rapprocher les peuples alliés. Quelques-uns d'entre nous ne connaissen£- pas l'Allemagne, tout comme les Allemands savent certainement fort peu de choses à notre égard. Les'alliances conclues par la seule volonté des hiommies d'Etat ne peuvent être durables Pour qu’elles durent, il est indispensable que les peuples se connaissent et se comprennent mutuellement.
Mon ministre des Finances et moi, nous prafiterons de la première occasion pour dissiper le dernüer fdoute dans des entretiens personnels avec les hommes politiques de PAlliance. (Moutes les questions économiques et financières seront résolues avec justice, Car l’étoile de notre foi dans l'Alliance qui nous > ne manquera pas de nous gmontrer le chemin droit. Je suis convaineu qu'à Berlin on tient au principe que je viens d’énoncer: franchise et sincérité. | ,
En me tendant fla main, il m'a répété:
Mon avis est que quiconque porte atteinte à l'alliance, menace le bien de la Bulgarie. Je mie suis ni un intrigant, ni un comitadiji. Je suis patriote, voilà tout. »
Déclarations de M. Madijaroff sur les monuments à élever au Kaiser La « Vossische Zeitung» du 12 juillet
publie sous le titre: « Souhails bulgares en faveur d’un resserrement de l'alliance » une interview accordée par le ministre de d'Agriculture, Madjaroïf à son correspondant à Sofia, Mario Passarge:
« Le ministre parle de la même façon que Malinoff au sujet de la nécessilé pour l'Allemagne de se rapprocher enfin du peuple bulgare, ce qui est possible si, plus que jusqu'à présent, on se mairilient en contact avec l’élémient inslruit du pays et (si l’on considère l'alliance autrement que comme la chose d'un parti. Beaucoup de fautes de Pancien guvernéiment. pense M. Rask> Madijoro.f ont élé repro chées à FAllemagne parce que le peuple est canvainou que l'Allemagne les à cauverles el encouragées d'une façon absolue. Ensuite, Madijaroff réfute el même tourne en dérision, les craintes que le gouvernement pourrait chercher à se frayer dans la politique extérieure ‘une autre direclion. À cela personne ne pense et même: si quelqu'un jpensal ; le cabinet deviendrait de ce fait complètement incapable de gouverner, car ferlains membres se relireraient immédialement du gouvern?ment. La politique actuelle est assuréa jusqu’à la fin (de la guerre et l'assurance est donnée que tous les malentendus les désaccords qui avaient été accumulés jusqu'à maintenant seront Golulionnés. Si l'Allemagne sait comprendre ie moment actuel, il ne dépend que d'elle d gagner les cœurs bulgares dans une toute autre mesure que la Russie n’y était parvenue jadis. Partout où wit le peuple bulgare s'’élèveraient des monuments pour l’empereur Guillaume qui laisseraient dans d'ombre Je «tsar Jibérateur.»
La presse bulgare et la politique du nouveau cabinet
Le « Préporetz », l'organe de M Malinoff, défend dans son numéro du 8 juillet, le nouveau gouvernement contre les insinuations des Radoslavistes:
« Depuis trois ans, la principale occupation du Dr ‘Radoslavolf a été de prouver à nos alliés qu'il était le seul germanophile en Bulgarie — que tous Jes autres étaient « russophilas » el que sans lui, la Bulgarie aurait déjà manqué à sa parole d'honneur. Il croyait 5affermir au pouvoir par des moyens aulssi vils et rendre illusoire la souveraineté de notre Etat.
« Les «Narodni Prava», par exemple, nous Font un crime d'avoir cité ce qu'écrivent les journaux de l’Entente sur la Bulgarie. j
« Ici aussi les « Narodni Prava ». sans sen rendre compte, font le jeu de la presse de Northcliffe, sur laquelle ï!s écrivent tant. Pour semer la méfiance au sein de l'Alliance, quelques journaux de l'Enfente veulent voir (dans le changement de gouvernement bulgare, un changement correspondant de notre politique. Les « Narodni Prava » les aident dans ce sens. »
Le « Mir », de M. Guéchoff, écrit dans le même sens, dans son édition du 9 juillet.
« De même qu'on considérait jadis qu'en Bulgarie, seules les p’rsonn's considérées “Somme russophiles pouvaient être minislres, de même, actuellement, dans les milieux radoslavistes, on se figure que !& gouvernement du pays ne saurait être confié à des hommes qui ne se considèrent pas comme igermanüphiles. C’est ce qui donnait aux radoslavistes le coupable. courage de gouverner d’une façon qui les a rendus par trop. haïssables, et à laquelle on doit le trouble qui règne dans le pays. Et si de même que jadis les Russes, les Allemands en étaient venus à croire que les hommes appartenant à certains ‘partis devaient quitter Le pouveir ccimme dangereux pour VAlliance, ils auraient porté là le coup le plus terrible à notre alliance, puisque celle-ci ne saurait exisler comme Palliance dun seul parti ôu
gare, ou bien ‘elle cessera d'exister. »
LES ÉXNEMENTS DANS LES BALKANS Bulgarie
Les partis bulgares daus le parlement
Nous emprunlons au journal bulgare «Outro» du 20 juin l'information suivante:
« Le chiffre normal de tous les députés bulgares est de 245. Sont décédés le Dr. Dim. Todoroff, il y a déux as et Toma Petkoff, après La dernière Session, dé sorte que le Sobranié compte actuellement 243 députés. ae
Ce chiffre se décompose ainsi:
:. 98 libéraux (Radoslavofl) © 10 jeunes-libéraux (Tontchiefl) 96 stamboulovistes (Petkoff el Gue-
nadieff) ga
| :. 45 agrariens {Stamboliski et Dragieff)
elle sera l'alliance -de tout 12 peuple bul-'
31 démocrates {Malinoff)
11 socialistes étroits -(Blagoeff)
9 socialistes larges (Sakazoff)
1 socialiste indépendant
10 populistes, narodniaks (Guechoïf 5 radicaux (Neitcho Tzanoff)
2 progressistes (Daneff)
Parmi les libéraux on compte 21 Turcs, dont quelques-uns, 9 dit-on, ont promis de soutenir le nouveau gouvernement.
Parmi les stamboulovistes, il convient de distinguer deux groupes: çelui dé M. Petkoff auquel Sest joint, Les temps derniers le Dr. S. Ivantcheff, ancien vice-président du Sobranié et qui est composé de 19 députés et le groupe de Dr. Guienadjeff de 7 députés.
Les agrariens sont divisés en deux frac lions; à la tête de lune se trouve Stambo: ‘ski avec 28 députés, l’autre comprend 17 députés et a pour chef Dragieff.
Les renseignements ci-dessus, relatils aux divers groupes parlementaires el qui sont officiels, nous ont été donnés par le secrétariat du Sobranié. »
Nouvelles de Serbie
Les procédés bulgares
De plus en plus les Serbes enrôlés par la force dans J’armée bulgare réussissen! à se rendre aux Alliés en apportant de nouveaux témoïgnages sur les atrocilés commises par les Bulgares, Les Autrichiens et les Turcs en. Serbie occupée. Un Serbe de Novi-Pazar rapporte les faits suivants:
Deux mois après l'occupalion de Sand-
jak Novi Pazar et de Prizrend les Autrichiens üincitèrent les Turcs à mas-
sacrer la population serbe et les réfugiés qui avaient fui devant l'invasion. D'innombrables assassinats furent ainsi comts, notamment à Prizrend, où une véritable boucherie lul provoquée. Ce fut le signal de Vassassinat de trois cents blessés et réfugiés que les Bulgares luèrent tout près de Monastir. Le pillage fut organisé sous les auspices des autorités militaires autrichiennes et bulgares. Ces dernicrs onl institué à Sourdoulitza lun conseil de guerre spécial pour faire exécuter les instituteurs et les prêtres. Tout le monde el même les soldats bulgares appelaïent cette localité la « boucherie des intellectuels ».
Fendant la révolte, les Buïgares aélruisirent tous les villages autour de Lescovalz, Procouplié, Kourchoumlia et Lebané. Ils considèrent tous les Serbes comme aes Bulgares et affirment que.les Serbes n’existent pas el que ceux quë ne veulent pas être Bulgares sont des traîlres. Malgré toute La lerreur, le moral! de laspopulation est resté très élevé. Les Bulgares pendirent les femmes et les enfants dans les contrées de Nich, de Leskovalz et de Timok, mais ne réussirent pas de leur faire accepter la nationalité bulgare. Les révoltes n’ont pas cessé et le nombre des insurgés est tel que les Bulgares désespèrent de pouvoir jamais se faire admettre en Serbie et en Macédoine.
(Communiqué du bureau de la presse serbe à Corfou)
L'exploitation de la Serbie occupée
Le «Nieuwe Roït:rdamische Courant» publie dans son numéro du 15 juillet l'information suivan!e :
« D'après des informations concordantes de soldals russes qui, à titre de prisonniers de guerre des Autrichiens ou des Allemands, ont été employés à divers travaux en Serbie occupée, la population da ce pays agricole et riche en denrées alimentaires $e trouve, surlout depuis
quelque temps, dans ‘une situation des plus pénibles. Alors qu'avant la guerre, la Serbie
exportait dix fois plus de ses récoltes qu'elle n'en consommait elle-même, les habitants des ‘régions üe la Morawa, de la Matchva et la Chumadià ne reçoivent maintenant en tout et pour toul que 50 grammes de pain par jour, et encore cette ration n@ Jeur st-elle pas fournie «régulièrement. Non seulement ion réquisitionne les céréales, mais aussi lout ce qui sert À l'alimenlation, comme les volailles, les fruits, les boissons, ac. En ce qui concernée le bétail, on n'x laissé qu'un bœuf pour plusieurs fermes, de
de scrle que lg population n'est même pas en
mesure de cultiver le sol.
Particulièrement dans Ja ‘parlie occupée par les Bulgares, les réquisitions de vêtements, de linges, de literies et de chaussures (objets ‘qui, d'après une information parue récemment, sont très rares en Bulgarie), se succèdent, de même que pour les vivres, lous les 15 ou 20 jours avec une tell rigueur qu'une partie de la populalion épuisée, craignant pour sa vie, n'a pas uGuvé d'autre solution qua de s'enfuir dans les montagnes avec les quelques aliments qu’elle possédait encore, afin de sauver ceux-ci des mains des wccupamnis. »
Est-ce de nouveau le recrutement ?
i Les « Beogradske Novine » du 14 juillet annoncent sous une forme déguisée que, Sous peu, on procèdera en Serbie à un nouveau recensement de Ja population mâle de 17 à 55 ans. On sait fort bien où l’on veut venir avec ces mesures, c'est püurquoi on Sefforce die leur donner un semblant de légalité, et voici ce qu'on dit:
« L’expérience a montré que cette mesure, autorisée par l’art. 52 de la convention de la Haye, et qui, vu l'état actuel des choses, n'introduira aucune innovation, est devenue absolument nécessaire
— No 28
Samedi 3 Août 1918
EE ÉEE : PS CR enr
pour pouvoir dresser Îles listes exactes pl complètes de. tous les hommes ca. pables de travailler ét particulièrement des commerçants et de ceux qui ont une situation régulière. Cette mesure esl d'autant plus ñécessaire qu: l'en lient à couper court à l’usage des mu. nicipalités de désigner et employer toujours les mêmes personnes, appartenant! pour la plupart aux classes pauvres. En dressant ces listes, qui seront remises après le recensement aux inéressés, on pourra taut au moins 4dans une certaine mesure, empêcher l'immigration et le séjour de, étrangers et de personnes souvent douleuses qui, depuis quelque temps, devien. nent de plus en plus nombreuses. Ceux qui auront été reconnus aptes seront, en lemps opporlun, appelés au travail qui leur convient, cela bien entendu contre rémunéralion. »
Dans les régions occupées par la Bulgarie, les autorités ont recours aux mêmes procédés, mais sans chercher à dissimuler les choses. C'est ainsi que, dès le 10: juin, le ‘Mir avait annoncé que la Direclion de la Prévoyance économique et so: ciale avait donné l'ordre aux autorités mililaires d'utiliser À l'occasion de la, récolte, toutes les personnes libres die 16 à 60 ans
D'après les « Narodni Piava» du 4 VL Te ministère de l’agriculture a donné lordre à ses subordonnés de former le plus gran nombre possible de compagnies. Cellesci doivent être envoyées en Dobroudia pour travailler à la récolte. …
Dernièrement, le Mir du 28. VII annonce que «Seront considérées comme aptes au travail toutes les personnes des deux sexes âgées de 11 à 60 ans » |
L'Autriche veut affamer la Serbie
. Le « Temps » du 20 juillet publie Jes informations suivantes:
« On savait que l’Autriche-Hongrie réquisilionnait en Serbie lout ce qui pouvait lui paraître utile, maïgré la promesse laite, il y a plus dun an, par le gouvernement de Vienne, qu'aucune réquisition n'aurait plus lieu dans ce pays, vu l’affreuse misère de ses habitants.
Le bétail a été surlout lPobjet des convoitises des autorités austro-bulgares, qui ont procédé à des râfles systématiques dans toute la Serbie C’est ainsi que la « Meraner Zeitung » annonce, dans son numéro du 3 juillet, que 600 chèvres provenant de Serbie viennent d'arriver au Tyrol. IL est bien certain que ce chiffre ne représente qu’une minime partie du produit des réquisitions faites au préjudice des paysans serbes et qui constituent de véritables pillages légaux.
I va pire, d'ailleurs La « Nouvelle Presse Libre », organe officieux de la Chancellerie de Vienne, annonce dans son numéro du 20 juin dernier que l’AutricheHongrie étant dans l'obligation de constituer des stocks de réserve de blés, à décidé de prélever une notable partie de la prochaine récolte en Serbie.
Cet acte, qui serait une des plus odieuses violations des règles de la convention de la Haye qu'aient jamais commises Les Centraux, a déjà été annoncé comme imminent dans la résolution votée par le congrès des partis allemands d'Autriche, ainsi que dans le récent discours du ministre de l'agriculture hongrois.
Celle décision du gouvernement austrohongrois ne tend à rien de méins qu'à l’éxlermination par La faim des populations restant en Serbie, qui ont déjà lant souffert des spoliations des envahisseurs. »
Les procédés bulgares flétris par les Slaves à Vienne . La «Zeit» du 17 Juillet annonce:
«Dans Ja motion d'urgence déposée par le Club Yougoslave conjointement avec l'Union Tchèque, au sujet de la conduite barbare des autorités bulgares envers la population, serbe, il &st exposé que de nombreux cas de vols, de pillage, de meurtre æ&t de terrorisme ont &t£ commis sur les Serbes par les autorités bulgares. On demande au ministre-président d'agir auprès du ministère des affaires étrangères pour que des mesures conformies au droit international soient prises afin de garantir à la: population serbe Ja protection qui lui est due contre de semblables attentats. Les interpellateurs demandent si le ministre président est disposé à agir, par l'intermédiaire du ministre des affaires étrangères, auprès du gouvernement bulgare pour
que celui-ci autorise une commission parlemenr aire autrichienne à examiner, sur les lieux mèê-
mes, les fails allégués dans leur interpellation. »
Le roi Pierre à la Jeunesse yougoslave en Suisse
M. Draguicha Tsvetkovitch, président du Comité Central de la Jeunesse universitaire serbe, croate et slovène en Suisse, en réponse aux vœux adressés par le Comité au roi Pierre, à l'occasion de son 752 anniversaire, a reçu le télégramme suivant :
& Je suis très sensible aux vœux que la Jeunesse yougoslave en Suisse m'a adressés à l'occasion de mon anniversaire, et je vous prie de lui transmettre mes sincères remerciements. Ma ferme conviction est que les efforts surhumains pour la liberté et l'union, dont a fait preuve notre peuple, sous ses trois nom* seront couronnés par la réalisation de notre idéal depuis long
temps caressé, PIERRE. »