La Serbie

4

elle avait prise depuis le mois d'octobre de l'atinée dernière. Elle s'engage à modifier sa ligne politique à l'égard de l’Autriche-Hongrie et à demeurer à l'avenir en bons termes avec elle. Conformément à cette déclaration et - conliante dans les intentions pacifiques de l'Autriche-Hongrie, la Serbie ramènera son, armée, sous le raport de l'organisation, de la répartition et de l'état d'activité, à la situation existant au printemps de 1908. Elle licenciera les corps de volontaires et empêchera la formation de bandes inrégulières sur son territoire. »

Aujourd'hui la Monarchie des Habsbourg ré.

colle les fruits de sa politique de rapine et d'agression, C'est elle qui aura à faire, non seulement pour fa Bosnic-Herzégovine mais pour lous les. pays. sérbo-croales et slovènes, une déclaration semblable dans la forme, mais répondant aux notions Les plus élémentaires du droit et de la justice,

Les aveux du roi Ferdinand de Robourg

Peu à peu le mystère bulgare s'éclaircit et les derniers bulgarophiles sont déjà en mesure de se former un jugement plus übjeclif sur la politique de là Bulgarie, Le document le plus récent fourni par le roi Ferdinand lui-même, ne laisse plus de doute sur le rôle joué par la Bulgarie au cours des trente dernières années, Dans une interview accordée au correspondant particulier du « Berliner Tageblatt », M. le Dr Leo Lederer (voir le « Berliner Tageblatt » du 9 octobre), le roi Ferdinand a fait les déclarations suivantes sur la politique de la Bulgarie:

« Le roi m'a décrit en détail les difficultés extraordinaires dans lesquelles ] armée bulgare en Macédoine se débaltait, et le prince Cyrill, qui à plusieurs reprises avait visité le front, sur l’ordre du roi et en compagnie du prince-héritier d'alors, ma complété cet exposé par ses expériences personnelles, Le roi mentionne l'état précaire du ravitaillement, le d’faut des vêlements, le rappel progressif des noupes alliées, la lassitude de l'armée bulgare, provoquée par une guerre de tranchées prolongée et les embarras intérieurs, pour venir à parler des derniers événements: « Toutes ces circonstances ne faisaient qu'accroître le besoin de la paix. J'étais décidé de continuer jusqu'au bout la politique d'alliance avec les puissances centrales, pour laquelle j'avais posé les bases pendantles 32 ans de mon règne. J'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir pour cetle politique, sur laquelle je voyais s'élever le bonheur et l'avenir de la Bulgarie, Je ne me suis pas départi de l'alliance, et ce n'est pas vrai de dire que la Bulgarie a négocié avec l'Entente, Je suis reslé jusqu'aux derniers moments dans des relalions de loyauté parfaite avec nos alliés, Mais j'étais roi d’un Etat constitutionnel et démocratique, Après la défaite de l’armée buigare, la Bulgarie ne possédait plus la possibilité physique de continuer la guerre, Aux sentiments généraux des Bulgares réclamant la paix, j'ai été Lbligé de-céder à la fin, Mais je ne me suis pas départi de la politique que j'ai suivie toute ma vie. Fidèle à l'alliance que je ne pouvais plus pratiquer, j'ai tiré, pour ma personne, des conséquences qui résullaient du changement de la situation, Ce n'est pas le moment de prononcer de grands mots, mais lh istoire établira un jour que je suis resté jusqu’à la fin l'alié fidèle de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, » ‘

Les aveux du roi Ferdinand sont à retenir, Ils confirment la thèse que nous soutenons dans notre journal, que la Bulgarie a toujours servi d'instrumient à la poussée germanique el que tous les « buts » politiques bulgares étaient modelés suivant les besoins el les intérêts des deux puissances germaniques, Le roi Ferdinand, tout en reconnaissant cela, affirme que 1 peuple bulgare et la société bulgare l'avaient soutenu pendant 32 ans, mais au dernier mioment, après la débâcle militaire, on la lâché et lui, en rai constitutionnel et démocratique, en a tiré les conséquences, Sur C8 point-là on pourrait discuter, mais nous laissons volontiers aux Bulgares mêmes le soin de se démêler avec leur ancien roi et d'établir la part exacte de sa respimsabililé dans la politique anti-naltionale, anti-balkanique et docilement servile à Berlin et Vienne, praliquée par la Bulgarie pendant plus de {rente ans, Ce qui importe pour nous et pour PEurope, c'est d'examiner bien attentivement si le départ du roi Ferdinand constitue une garantie Buir fisante pour la tranquillité des Balkans, el si d’autres mesures, plus efficaces et plus préventives, ne seraient pas à prendre après que les sanctions el Les réparations dues aux Serbes et Grecs aient été réalisées. C’est là que réside le problème bulgare, Avant de parler dune « Confédération » avec les Prussiens des Balkans, jl. est nécessaire de tirer l’épine bulgare du corps balkanique, épine à laquelle Varmistice actuel ma pas encore enlevé toute possibilité de piqûre.

LA SERBIE ,

Une déclaration des partis yougoslaves

Les Vougoslaves ne reconnaissent pas à l'Autriche le droit de parler en leur nom

| Le 21 septembre, après l'achèvement de la concentration nationale, une résolution a été signée à Zagreb qui est un des documents les plus importants dans la lutte pour lunité nalionale de tous les Serbes, Croales et Slovènes, La résolution a été signée par les, représentants du peuplé les plus en vue, originaires de Lous les pays vougoslaves et c’est le Dr Korosec, président du Club, qui en a donné lecture au parlement ‘autrichien le 2 octobre el la portée ainsi à la connaissance du monde entier,

Voici d’après le « Slovenec » el Le « Slovenski Narod » de Ljubljana du 3 oclobre le texte de cette déclaration:

« Le gouvernement austro-hongrois a adressé le 14 septembre de eelté année à lous les Etats belligérants ainsi qu'aux neutres une note par daquelle il invite tous les belligérants à envoyer des déléoués en vue d'une conversation confidenlielle, qui, sans rien engager, ehercherait les principes fondamentaux sur lesquels pourrait s'organiser une entente capable de sauver l'Europe &u désastre que représente la guerre meurtrière, Cette conversation aurait à trouver la base d'un vrdre nouveau en Europe et dans le monde. D'après la proposition du gouvernement austro-hongrois, cel entretien dev ‘at notamment faire la lumière sur les principes généraux qui serviraient de base à la paix future et aux rapports à venir entre les Etats. On s'efforcerait également d’approprier ces principes aux problèmes parficuliers de la paix, elt'd’en ébtenir ainsi la solution, »

A ce’sujet, nous représentants du peuple des Slovènes, des Croates et des Serbes, nous considérons comme notre devoir de rappeler avant tout le fait connu que le gouvernement austro-hongrois n'est autorisé à parler qu’au non des deux peuples qui sont les maîtres en. Autriche-Hongrie, et que par conséquent les principes de paix que le gouvernement impérial et royal pourrait proposer aux représentants des États belligérants ne peuvent nullement répondre aux besoins des peuples opprimés de la Monarchie, Pour cette raison, l'organisation future de l’Europe, effectuée sur la base de ces principes, loin de: donner une garäntie nécessaire de la paix durable, porterait ‘au contraire en elle-même ïe germe de nouveaux conflits internationaux, cemme le démontrent déjà les décel arations et les aspirations des hommes d'Etat responsables, autrichiens aussi bien que hongrois, qui, au moment même (où ils se présentent devant le monde entier en apôtres de la Société des Nations égales entre elles, font tout pour rendre impossible le progrès politique et administratif de notre nalion, Tout ce qu’entreprennent les représentants du gouvernement impérial et royal, et Lout ce qu'ils peuvent entreprendre, porte la marque d'une domination imposée par la force à la majorité (slave et roumaine, et ne représente qu'une (étape dans le régime de viclence que doivent combattre tous les peuples opprimés.

Ceci établi, et désireux de servir notre peuple et le progrès général, qui ne peut se baser que sur une liberté égale des peuples petils et grands, nous considérons comme notre devoir d’insister sur les principes généraux dont la réalisation aiderait au rélablissement certain de l'ordre durable futur, aussi ‘bien dans la nation des Slavènes, Croates et Serbes, que ‘dans les rapports avec les nations voisines.

En agissant ainsi nous avons la conscience de bâter la réalisation de celte! paix universelle que désirent ardement {tous les peuples, quel que soit le côté où ils se battent, car d’après notre profonde conviction. la base d'une paix durable ne eut être établie que Sur les nouveaux principes du droit international fondé sur la vérité et l'équité. _ #

Une de ces vérités-est'le fait quele peuple des Slovènes. Croates et Serbes est une nation ethniquement une, et que& d'après le principe national, universellement connu,

fi

cette unité œoit rester indivisible et-affranchie de toute condition tant par TApport à son territoire contin u qu'à sa situation d'Etat. C'est sur ce fait que se basent no0$ droits nationaux et nos revendications, qui tous s'accordent avec les principes internationalement reecnnus de l'organisation démocratique de l'humanité civilisée. En nous appuyant toujours vivant dans toute nation de vivre 1 1 déclarons qu'au nom ‘de ‘la nation des Slovènes, Croates et Serbes quel nous accep tons absolument êt dans son intégrilé l'idée de la paix universelle basée sur le droit de libre disposition du peuple, dans sim sens internationalement déjà reconnu, c'est-à-dire que le peuple décide seul de son existence et dévide sil préfère fonder un Etat

donc sur le droit, notre peuple, qu'a sa propre vie, nous

propre ou réaliser avec d'autres peuples une Union d'Etats Ce droit de libre disposition, nous lerevendiquonsaussipourlanation des Slovènes, Croates ct Serbes.etnous désirons que lapplication libre de ce droit soit gara ntieparmilesnations.

in. accord avec les aspirations démo cratiques des peuples belligérants comme des peuples neutres, nous demandons aussi pour notre peuple une paix qui nous apportera l'union, lindépendance et la. lie berté, car seule une telle paix peut assurer à notre peuple — qui habite le point de l'Europe le plus dangereux depuis le début de l'histoire de ces régions — son développement paisible et indépendant, Une paix qui soumettrait à la domination d’un peuple étranger ne fût-ce qu'une parcelle de notre entité nationale géographiquement continue, porterait en elle le germe de conflits futurs et forcerait le peuple des Slovènes, Croates et Serbes à tendre toules ses forces afin d'obtenir poursonvrganismen ationalcomplet le droit de vivre en Etat indépendant. 4

Le peuple des Slovènes, Croates et Serbes est conscient de sa volonté et de 54 force qu'il déploiera en toute &ccasion pour devenir membre de la Société ges Nations, pour travailler avec elles en commun au bien et au progrès de l'humanité, pour accomplir ainsi sa mission dans Son Etat indépendant worganisé d’après les principes de liberté civique entière kt d'autonomie démocratique, d'égalité juridique et Sociale, et pour créer la possibilité de sm existence au point de vue du progrès ÉConomique, culturel el social de tous $5es ciloyens,

Nous reconnaissons au npm de la nation entière aux minorités d’autres nâtionalités existant dans notre peuple, et qui sont séparées au point de vue territorial, tous les droits nécessaires à leur développement nalional. civilisateur el Ééconomique, |

Puisque notre peuple base ses aspiralions sur le droit et non sur la force, il désire que les rapports de l'Etat des Slovènes, Croates et Serbes avec les autres Etats nationaux libres sofent aussi organisés sur la même base de justice.

Les ports de l’Adriatique qui par leur population, par les îles où par Jeur hinterland appartiennent au domaine ‘économique de notre peuple, seront ouverts à tous les peuples, à ceux aussi qui vivent dans notre hinterland, pour les besoins de leur trafic commercial éventuel: notre nation conclura des traités internationaux pour O7rganiser et garantir cette liberté.

Aunom'delanationentièrenbus déclarons encore que nous ne permettonsàpersonne, Das même à la conférence de paix, de délibérer sur le sprt de notre peuple sans sa participation entière. el nous demandons pour cela et en vertu de la jibre disposition, la participation du peuple des Slovènes. Croates Bt Serbes au futur congrès de la paix, par l’éntremise de Ses T€présentants nationaux élus expressément dans ce but

Zagreb, le 24 septembre 1918.

Au nom des drganisations nationales des Slovènes, Croates et Serbes:

Dr Ante Korosec, pour le Conseil National Slovène: Dr Gajo Bulat, pour Île Conseil National de Dalmatie: Dr Ante Pavelic, pour le parti de droit Starcevic ; Stjepan Radic, pour le parti paysan croate: Dr Gjorgje Krasojevie, pour le parti radical serbe: Vilim Bukseg, Vitomir Korac et Juraj Delic pour le parti social-démocrate de Croatie: Dr Srgjan Budisavlievie, Dr Ivan Lorkovic et Dr Nikola Simrak pour leurs propres groupes indépendants.

Les députés croates et serbes de Bosnie-Herzégovine ont exposé les mêmes revendications dans le mémorandum qu’ils ont remis il y a quelques jours au comte Tisza pour être transmis au roi Charles.

Bravo, les Serbes!

C'est sous ce titre que le «Journal Français » du 2 octobre a publié en l'honneur des Serbes, l'article Suivant : ‘ ‘

.Une Justice supérieure semble voulow ramener l'épilogue sur le théâtre! où s'est joué le prologue : sur le sol sacré de Ja Scrbie martyre Et tous les yeux se tournent aujourd'hui vers cette adimirable nation serbe, que les événements d'autres

fronts avaient fait oublier ‘un peu, et qui, il est

bon de le mettre en lumière, a plus souffert que n'importe quelle autre engagée dans le conflit, Î

la Belgique seule exce piée.

. Si la Serbie tient le record des souffrances imméritées, son armée détient celui de l'héroïsme. L'histoire de ses soldats, peu nombreux mais d'une vaillance dont la légende des siècles me connaît pas l'égala suffirait à établir à tout jamais

-

lo äroit de la nation yougoslave à Ia vie et à l'indépendance. Après avoir deux fois battu et humilié l'Autriche, avoir deux fois chassé un ennemi supérieur en nombre du territoire de la Patrie l'armée serbe a succombé enfin sous l'effort de quatre puissances liguées pour 59m écrasement, Pourtant pas un instant elle n'a si à capiluler. Semant les cadavres de ses combaltants mêlés à ceux de la population civile en fuite sur les routes d'Albanie, elle réussit @ atteindre, réduite à une poignée d'eflrayants fan. tômes, le refuge de Corfou. LA, la maladie acheva de la décimer. Pourtant, elle n'était pas morte: bien au contraire, [a Serbie, immorlalisée par les gestes de ses hüros inouïs, vivait à une vie décuplée depuis qu'elle avait s0n territoire entièrement envahi, elle n'existait plus qu'en exil,

Et hier, le miracle d'héroïsme s'est accompli sous nos yeux, En coopération avec des armées trançaises, anglaises, italiennes et grecques, l'armée serbe d'un irrésistible élan, a reconquis en quelques. jours le tiers de la patrie, culbuté partout le Bulgare et l'Allemandi capturé par milliers Les prisonniers en déroule par centaïnes les canons, si bien qu'elle foule actuellement le territoire du prinicipa adversaire, marche sur sa capilale et l’a forcé À demander grâce. \

Ce miracle n'étonnera que ceux qui ne connais. sent pas l'histoire du peuple serbe. [l n'en est pas

de plus uniformément sublime, Lisez, si vous en.

doutez encore, « La Nouvelle Serbie » de Georges Y. Devas (Paris-Nancy, Berger-Levrault) et vous y apprendrez ce que les Serbes ont fait dans le passé, par quels prodiges dé courage ils étaient parvenus à assurer l'indépendance et la prospérité à une partie de la nation yougoslave, Les progrès au petit peuple sous le règne de Pierre Karageorgévitch étaient si rapides que le monde en était Stupéfait. Ils étaient beaucoup trop rapides, même au gré du voisin du nord, et c'est pour! Les arrêter que l'Autriche-Hongrie, encouragée par l'Allemagne, a cru devoir risquer l'aventure qui portait en germe le conflit mondial. toi Mais un peuple qui à derrière sci une ‘telle histoire me peut périr. Et aujourd'hui que le rêve de la grande Serbie est à la veille de 5e réaliser, mous tenons à apporter notre hommage à celte nation de héros. Bravo, les Serbes! Ed C.

Les atrocités bulgares dans la Macédoine grecque

On nous mande d'Athènes, à la date du 14 woctobre:

« Les atracités bulgares en Macédoine produisent une vive indignation dans les milieux alliés de Salonique, éveillant une profonde sympathie pour les populations si cruellement éprouvées. Grâce à l'initiative privée, des secours urgents sont envayés partout, Les Craix-Rouges française, américaine et anglaise déploient à cet effel une grande activité,

Les villes réoccupées par les armées helléniques présentent un aspect des plus lamentables, Sur 12.000 habitants que possédait Demir-Hissar, avant l'invasion bulgare, il ne reste que 2000 âmes, Ces hshitants offrent le spectacle de véritables squelettes. Les prêtres et les instituteurs ant été emmenés par les Bulgares comme otages en Bulgarie, Les femmes grecques habitant les villes près de la zone de guerre ont été employées par force à la construction des fortifications, »

Bulgarie

Les prétentions bulgares et la presse allemande Ta vérité sur les buts de conquête de la guerre bulgare de 1915-18 et sur la véritableValeur des soi-disant aspirations nationales budgares commence à se jaira Jour chez les alliés d'hier de la Bulgarie Maintenant qu'après la débâcle de l'armée bulgare et la paix séparée de la Bulgarie fils ne sont plus liés par l'obligation de soutenir les désirs bulgares sans les critiquer, les journaux autrichiens et allemands

tériser les appétits mégalomancs de leurs anciens alliés. Dans un article intitulé: « L'Entente occupe la Bulgarie» l'« Arbeiter Zeitung» du 2 octobre déclare entre autres :

« Voilà qusqu'où l'orguvil impérialiste ‘a mené un peuple, La Bulgari, qui voulait établir sa domination sur les Serbes, Les Grecs et les Roumains, s'est livrée à présent, sans défense, at bon vouloir des vainqueurs. qui pont les alliés et les protecteurs des Serbes ct des Grecs ! »

Dans ‘un autre article le même journal écrit, dans son numéro du 3 octobre:

«Après le brusque réveil qui a mis fin à ses rêves de mégalomanie impérialiste, après que les événements ont convaincu le peuple bulgare qu'il ne peut devenir grand en asservissant les autres nations balkaniques.… » f

L'opinion d'un journal yougoslave sur la capitulation bulgare

Le sJug» d'Ossiek écrit dans Font numéro du 3 octobre:

Par son offre de la paix, la Bulgarie a trahi ceux qui ont été jusqu'à présent ses alliés, et qui ne lui pardonneront jamais. Ce n'est à ni le première ni la dernière trahison bulgare au cours de ces sept années. La Bulgarie n'a offert 18 paix qu'après sa défaite militaire, ce qui est très différent d'uné proposition de paix formulée avant la catastrophe militaire. Celui qui se T ne peut compter sur aucune pitié de la part de son vainqueur, surtout 5'il s'est rendu coupable

de nombreux crimes envers celui dont il imploré

la clémence. : Tous les rêves bulgares d'annexions doivent se hrisèr dès maintenant, de même qu'ils auraient. été inévitablement brisés dans le cas d'uns pa d'entente, Jamais aucun peuple ne s'est trour dans une situation aussi désespérée que celle du petit peuple bulgare qui 3 moitié plus vinisme jimpérialisté que n'importe quel peuple au mioinjdie, » RE Te ne nent eee ‘Société Génevoise d'Edit. et d'Impr. — Genêv£

commencent à trouver lès vrais mois pour Carat -

de chau- |