La Serbie

QUESTIONS ÉCONOMIQUES _ET FINANCIÈRES

L'industrie dans le Rouaune sudslaye

par Philippe LUKAS, professeur à l'Académie de Commerce

Le problème du développement industriel dépend partout, en premier lieu, de l'organisation sociale de la société et du parfage du travail, qui supposent à leur tour une certaine civilisation et une certaine densité de la population. En second lieu, le développement de l'industrie dépend de la quantité des matières premières, du capi#al disponible, de la force de consommation du pays, de l'esprit d'entreprise, de l'habileté des ouvriers, des marchés extérieurs et de la situation géographique. La Yougoslavie est très favorisée à ces divers points de vue, bien que, pour un plus grand essor de son exportation industrielle, elle ne.produise.pas-assez.de.fer, Maïs on peut suppléer au manque de houille noire par la houille blanche, qui, elle, ne s’épuise pas Le compétent gé0lague et professeur Frech, évalue la quantité de houille bosnienne à 3 3/5 milliards de tonnes. Or, outre la houïlle noire, la Yougoslavie possède en grande quantité de la houille blanche. Des études techniques ont été faites pour une partie des eaux, unis, d’après l'ingénieur Th. Schenkel {Karstgebiete und ihre Wasserkraîte) €t d'après le technicien Baucic, qui n'a pas encore publié le résultat de ses travaux, la force hydraulique de toutes les eaux ser'aït : :

Pour la province de Lika 200.000 HP.

» de la Recina 2000 » » de la Recina 15.800 » » de Dalmiatie 195.000 »

Il existe des installations de 33.000 HP sur la Krka, de 36.000 HP. sur la Cetina {près Gabavica). On ya établi un bassim pour 100.000 HP, et si l’on terminait installation, cette centrale serait, pour la force hydraulique, la première d'Europe, tandis qu’elle n'en est actuellement que la deuxième. re :

La Trebinjoica, en Herzégovine, pourrait donner une force de 70 à 80.000 HP; les mvières de la contrée calcaire de la Yougosiavie 600.000 HP environ,

Pour un cheval-vapeur pendant une heure, on a besoin de 1 à 1 kg. 5 de charbon à 7000 calorïes; pour 600.000 chevaux pendant une heure, il faudrait 35.000.000 de quintaux de charbon. Nos forces hydrauliques équivaudraient donc annuelleent à 35.000.000 de quintaux de charbon de Cardiff.

La caractéristique du travail industriel actuel est qu'il se fait dans de petites entreprises et qu'il est lié à la transformiation des matières premières du pays et à la procédure domestique. Le travail ind'ustriel ne fait que de commencer à (se développer et le pays devra avoir recours, tongtemips encore, aux marchés occiden-

L'industrie textile, en tant qu'elle ne sert pas à la production domkestique, est bien faible; tous les articles de coton, laine et lin proviennent de l’étraniger. Certaines industries textiles sont prospères dans le pays, ainsi celles de la toïle bosnienne, des tapis de Pirot, des broderies et dentelles de Slavonie et de Dalmatie (Pag, Konavlje). Les dentelles de certaines contrées peuvent, par leur exécution el la finesse de leurs dessins, figurer à côté de celles des Flandres.

L'industrie alimentaire est plus développée et quelques-unds de ses branchies exportent. Citons les abattoirs, les fabriques -de conserves de viande pour la préparation du saucisson, la dessication des pruneaux, la marmelade de pruneaux, l'esprit de vin et les liqueurs (eau-de-vie de pruneaux, rosolio dalmiale, maraisquin, muscat), la préparation. des (sardines à : la Nantes (Vis), les raffinerïes {importation nécessaire) ct les brasseries. Il y a des inanufactures de tabac dans toutes les contrées, maïs surtout en Bosnie.

L'industrie du boïs est très développée;

l'exportation des planches et des douves se fait en grand; mhis pour les articles en bois, la Yougoslavie en est réduite à ümpoiter. IL y a bien quelques fabriques de meubles qui se distinguent par leurs créations, cependant l'importation de produits étrangers est encore nécessaire. . La préparation des cuirs y est prospère ; la fabrique de cuir de Zagreb était méme considérée comme la première de Jancienne monarchie; par contre les objets de cuir provenaient presque complètement du dehors.

Certains produits chimiques sont fabri-

qués abondamment et sont même expoirtés (1), tandis que d’autres (fabriques d'allumiettes) couvrent simplement les besoins du pays. DE

Les fabriques de ciment (Portland) travaillent pour l'exportation: le cimient de Split est expédié en Italie, en Egypte, en Afrique et en Argentine.

La construction des bateaux compte quelques chantiers miaritinues, maïs la plus grande partie des bateaux du pays sont construits en Angleterre. La Yougoslavie continuera à être dépendante de lAnigleterre pour cette branche.

Toutes les autres branches de lJ'industriewsont-faiblement développées el défvent ocmpter sur ‘une forte importation. Il nous faudra tout particulièremient des locomotives, des wagons, des automobiles, des aéroplanes, des appareils téléphoniques et télégraphiques, des fils de cuivre, des instruments de physique, des articles scolaires, des globes, des cantes, des com pas, des sextants, des atlas, des livres scientifiques, des articles de luxe, de cuivre, d'argent et d'or, des montres, des nouveautés, des marchandises de soie, de laine et de coton, du fil, des habits de confection, des articles de toile, de feutre, des jouets, des instruments de musique, des marchandises de peau, des gants surtout. des couleurs, des fusils et armes, des appai reils et accéssoires photographiques, de Ia droguerie, des médicaments, des huiles éthériques, du (savon, des télescopes et prismies, du laïton, de la houille pour les ports, des marchandises de terre et de porcelaine, du riz, du jute, du caoutchouc, des denrées coloniales, etc.

mere.

Le débat sur l'Adresse

Le docteur Puc (Slovène) exprime sa reconnaissance et sa gratitude à la Serbie qui aété la semence dont est sorti le royaumie des Serbes, Croates..eb Slovènes. I1 salue le roi Pierre et le prince régient Alexandre. Puis, passant à l’examien de la situation extérieure, il attaque vivement les Italiens « qui veulent prendre de vive force nos terriloires (sous le prétexte que ce sont eux, qui les ont affranchis, tandis qu’en réalité, les Italiens n’ont eu le courage de passer l’Isonzo qu'au moment où nous venons de nous libérer de la domination étrangère. A l'occasion de l'incident tendancieux de Laibach on s'est embpressé d'envoyer des comimissions d'enquête et

l'on ne bouge même pas en présence des !

violences nombreuses commises par les Italiens dans nos pays et sur notre population. On oublie que nous connaissons auljlurd’hui la langue que nos frères de Serbie nous ont enseignée. Nous protestions cintre l'occupation italienne et le refus de reconnaître la volonté du peuple. Nous ne reconnaissons que le royaume des Serbes, Croates et Slovènes, le roi Pierre et le prince régent Alexandre.

Le Dr Drincovitch (Croate) déclare au nom de son club qu'à la Serbie, à sa vaillante armée et à tout son peuple tout

son pays doit une reconnaissance éternelle. -

Il condamne les procédés italiens dans les territoires sudslaves occupés et ronstate qu'en Dalmatie et dans les îles dalmates il n'y a pas un Italien. « La langue, les mœurs et les traditions en Dalmatie sont puremkent slaves. Les éléments italiens n’ont aucune relation avec le sol dalmiaite. » Ji rappelle que cest l'Italie qui à unis es obstacles au mouvement révolutionnaire sudslave en Autriche-Hongrie, en arrôfant tous les Slaves| venus en Italie par Lerre où par mer dans le but de s'entendre avec les puissances alliées. « Des centaines de nos homems ont payé de leur vie celte ‘entreprise, mais l'Italie a travaillé contre les intérêts de l'Entente elle-même. L'Ilale invoque le traité de Londres, mais, depuis la conclusion de ce traité, les Allés ont accepté la formule connue du président Wilson. Peut-on admettre que l'Amérique consentie à ce que la parole: qu’el'te a donnée aux peuples ne soil Das TeSpectée9 » L'oraleur constate que ce sont nos troupes qui ont percé le front de Salonique. « Sans cette victoire balkanique et sans l'effort des troupes sudslaves sur le front italien qui ouvrirent les portes aux

Italiens, l’armée d'Italie waurait jamais pu

pénétrer dans n0$ territoires. wiandons rien qui ne soit nôtre. Pourquoi.

< es fabriques de carbide et d'engrais artitele É Sibenik et de Dug Rat (près Split) ont déjà une répu‘alion. européenne. carbide de Dugi Rat a produil pendant la guerre 80 tonnes de carbide par jour, par là, la première "Europe.

Nous ne de- | es Bulgares dans les départemients de la

| Serbie occupés et admünistrés par les Bul: gares. Ces crimes ne doivent pas rester La fabrique de :

et se trouve être, ;

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sans notre amitié, elle sera la proie de

les Italiens ont-ils peur de nous? Est-ce que l'Italie ne voit pas que, sans nous el

la prochaine invasion teutonne? Que les puissances alliées reçoivent ici l'assurance que notre résistance émerveillera le monde si lon commet sur notre peuple Le crime d’une annexion forcée. »

Le Dr Miladivovitch (Serbe) rappelle le secret devenu public que le commandement suprême austro-hongrois avait donné l’ordre, en 1914, à lous les officiers de tuer en Serbie non seulement les militaïres, mais aussi les civils. « Qu'est-ce qui est arrivé cependant? Au lieu que la Serbie a été anéantie, c’est elle qui a détruit l'Autriche-Hongrie et ‘c'est elle qui nous a invité à célébrer la victoire en nous unissant avec elle. Nous sommes tous un seul peuple et non pas les Slaves du sud, comme on nous appelle. » L’orateur exige l'application des principes wiisoniens sur le droït des peuples de disposer de leur sort. En ce qui concerne le Banatt, il prouve que les Serbes sont venus s'établir dans le Banat déjà au IXe.sièclestandis-que-les® Roumains y sont venus plus tard. «.Les Serbes de l’ancien duché serbe envoyèrent du secours à la Roumanie et maintenant c'est la Roumanie qui veut s'appropirer aussi celte partie de notre Banat. »

Stéphanek (Slovaque) constate quetdut le monde veut prendre quelque chose à notre peuple, arracher des parties vitales à notre fierre. « Certains alliés qui ont de telles vélléités simaginent que la Serbie est affaiblie par la guerre; ce n’est pais du tout le cas, car nous voici tous, Cnoates, Slovènes, Serbes de la Voivodie, Slovaques qui déclarons tous vouloir njüus réunir à cet Etat serbe. Nous, Slovaques, en avons | assez du joug auftro-magyar et nous n'a- | vons nullement lenvie de le remplacer par celui des Italiens où des Roumains. Nous désirons que tous les Slaves soient réunis, et s'il est nécessaire, nous vous offrons 19.000 héros islovaques quà seront avec vous. Nous iSomimes avec vous pour touite œuvre civilisatrice, mais il le faut. aussi, nous nous .battrons avec vous et à

| cÔtÉ de vous. »

Bojovitch {Serbe .du Monténégro) constate que le Monténégro fut la petite flamime qui a démontré que « nous, comme peuple, n'avions pas péri et que nous n'éCons qu'opprimiés. Le Monténégro fut l’avant-parde, le messager de notre chère Serbie, notre sauveur, qui nous a aidés à résusciler et à nous unir. Le Monténégro a pu exisler comme tel jusqu'à l'accomplissemkent de cette mission. Après les guerres balkanïques victorieuises, sa. tâche était accomplie ct sa raïson d’être n'existait plus. Ce n’est pas la faute du peuple du Monténégro, si son tunion avec la Serbie n'avait pu êtré réalisée jusqu'ici. La faute en est à nos ennemis et aux dirigeants de la politique mionténégrine. Pendant cette guerre, les Monténégrins fe sont battus en haillons et sans vivres pour leur indépendance et leur unfon avec la Serbie, Mais Nicolas le premier #t Péfrovitch le dernier ont trahi le Monténégro, en le livrant, pour la première fois depuis Kioss6vo, en esclavage à nos ennemis. Les Mon- | ténégrins ont considéré que leur premier devoir était de se laver de l’outrage ou’un traître leur avait infligé. Ils se Sont assocités à la Serbie. Maïs lItalie a conclu une alliance avec Nicolas, ce traître natiopal, et elle a même essayé de mittre Île feu à notre miaïñson, avec laide des Albanaiïs et des agents de N'colas, pour provoquer une tuerie entre frères et donner lieu à une intervention étrangère. Tout ce calcul avait pour but d'empêcher notre union. Nous avons rendu vaine cette tentative, cette action et nous avons prouvé que personne n’était capable de nous désunir. » L’orateur proteste contre de tels alliés qui tolèrent l’œuvre de Nicolas. Il fait part du message du Monténégro qui considère tout entier l'Italie comme un nouvel oppresseur. « Nous, qui avons su lutter pour les autres, nous saurons nous. battre aussi pour noushmléêmes, aussi longtemps que notre nalion ne sera pas intégralemient unie. »

“Don Stanko Boungitch (Croate) proteste avec la dernière énergie contra Les | procédés italiens dans nos pays. Notre peu- | ple de ces régions a'une seule réponse | à faire à l'impérialisme ütalien: « Ou Junon avec le royaume des Serbes, Crioalieis let Slovènes, où la {(miort, si notre espoir dans la victoire des principes de Wilson, que l'Entente a acceptés, était déçu. » Le monde : entier verra comimient tun peuple sait dé- ! fendre ses droilis

Le Dr Matko Laginja (Croate) re-

l {

mercie la Providence qui nous a aidé à nous unir, Il s'associe également aux protestations contre l'occupation italienne de ; la Dalmatie, de l’Istrie et des autres ré- : gions de notre jeune Fat. Ilia Ilitcth (Serbe) attire l’attent'on de : l'assemblée sur les atltroc'tés commises par

sans châtimient. En ce qui concerne les frontières de notre nouvel Etat. il croît en

da victoire du programme de Wilson, parce

que les traités secrets sont la négation des : peuples. an

©

Jeudi 10 Avril 1919 No 15

Draschko vitch (Serbe) souligne 1e fait que tous les peuples, mlême ceux qui sont vaincus, ont trouvé quelque Satisfaction dans la question de leurs frontières. « II n’y a que nous qui n'ayons rien d'assuré. La raïson en est que nos voisins se sont pourvus de traités, tandis que nous avons versé notre sang sur les champs de bataille. » L'orateur rappelle que la Serbe a reçu des offres de paix, maïs qu'elle les a repoussées pour rester fidèle À ses allés. À Paris, actuellement, une lutte est engagée entre l’histoire ancienne et la nou velle. En ce qui concerne les regrets du mänistre-président de ce que les, AIB4S ne nous ont pas encore reconnus, il estime que ceux qui ne veulent pas nous reconnaître ont plus raison de se gêner de c& fait que nous de n'être pas reconnus,

Jirav Biankiüini (Croate) apporte le salut de la Dalmhtie à l'héroïque armée serbe, aux nouveaux Spartatiates. La Dalimiatie opprimée attend son salut de. la force et de l'énergie de ses frères libres. La Dalmatie ne veut pas vivre sous le joug italien. L'orateur cite de nombreux exem-

ples de violences comimises par lPitake

officielle en Dalmäatie, et tout cela au nom de lEntente. La diplomatie n'a pas d'égard aux souffrances et aux doléances. La Dalmatie est unanime à accepter Padresse qui traite de l'unité nationale.

La liste des orabeurs étant épuisée. ladresse est acceptée à l'unanimité.

La France et nous

M. Ernest Denis écrit les lignes suivantes dans la «Revue Bleue» (livraison du 15-22 mars: au sujet des fulurs rapports ænire la Kremce et le Royaume des Serbes, Croales et Slovènes :

La Yougoslavie aura besoin de capitaux importants et du concours de nombreux spécialistes. La France y trouvera un ad-

! mürable champ d'action. T1 convient de ne

pas oublier que la dislocation de la Turquie a ouvert, pour nous. une crise férieuse, en nous privant d’un marché dont nous avons eu longtemips le miomiopiole et (où. malgré les progrès récents de l'Allemagne, nous tenons encore une place honjorable. Que survivra-t-il, après la paix, des traditions qui nous permkétflaient de soulenir la concurrence avec des rivaux plus audacieux et plus actifs?.Si nous ne voulons pas être relégué à un rôle tout à fait inférieur, de. sérieux efforts seront nécessaires. pour nous refaire ‘une clientèle. Un peupie ne vit pas uniquement de gloire el, pour que l’héroïsme de nos soldats n’aït pas ét6 dépensé en pure perle, il est nécessaire que nos ingénieurs, nos négocianis et nos industriels se mettent énergique mient à l'œuvre. Nulle part ie terrain n'esi mieux préparé et plus favorable qu’en Serbie. Déjà, avant la guerre, notre influence morale et économique y était grande, # Belgrade accueillait avec emipresseiment nas financiers, nos techniciens et nos savants. Ces liens ont été singulièrement resserrés par les événements réceniis! Nulle part. les revendications des Yougoslaves non été aussi chaleureuisemient accueillies. Après la retraite d’Albanie, nous avons essayé, par tous les moyens, d'adoucir les maux des réfugés; c’est notre marine qui a sauvé les débris de l’armée serbe. et c& sont nos vofficiers qui l'ont reconstituée. L'amitié. scellée par la souffrance et la victoire, il s’agit de l'entretenir dans l’intérêt d'es deux pays, non pas, bien enfendu, qu'il s'agisse le moëns du monde d’exploïter à notre profit, le peuple que nous

avons aidé à s'affranchir ou de le Kou- |

mettre à une sorte de tutelle. Nous voulons sütniplement lui apporter notre appui. et lui offrir notre collaboration fraternelle.

Quand Dieu eût créé le monde, a égrik 2

Lamartine,

- De son” œuvre imparfaite, il détourna la face Et, d'un pied dédaigneux, ‘la lança dans l'espace,

De semblables fantaisies ne sauraient convenir à de simiples mortels. La Francè a, la première, neltement perçu le sens profond et le vrai caractère de Ia guerre ; par ‘un penchant invincible de son génie généralisateur et systématique, elle lui 4 donné son imipulsion définitive; elle a rer

i connu que, pour vaincre l'Allemagne. il ne suffisait pas d'arrêter ses armées, Mas | qu’il fallait opposer une doctrine à Ses!

conceptions et, en face de son mysticisme belliqueux, eïle s’est proposé de régénérer

| le monde par l'émancipation des peuples. Maïs ces peuples qu'elle convie à l'exis-

tence et au travail, elle a le devoir die soûtenir leurs premiers pals) encore chanc£lants ef, pour qu'ils écoutent ses conseils. il faut qu’elle s'applique à ne pas perdre ieur confiance.

Société Génevaise d'Edit, et d'impr. — Genève :

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