La terreur à Paris

XVIII PRÉFACE

tion par un tel acte de barbarie. Elles étaient fières de voir leurs bourreaux tomber au-dessous des hordes sauvages qui épargnent les femmes. Et c’est le sentiment de vengeance dans l'avenir qui leur mettait ce beau sourire aux lèvres, ce sourire du triomphe mourant!

Ces touchantes figures de condamnées n'ont été qu’entrevues dans le tableau injustement célèbre de Muller. Illes faudrait voir dans un enlacement comme les poétiques visions du Dante, les mères et les amoureux, fantômes très blancs et très doux qu'un même souffle emporte vers l’abîime obscur des destinées.

Ecoutez Monjourdain qui chante sur la charrette :

Quand au milieu de tout Paris, Par un ordre de la Patrie,

On me roule à travers les ris D'une multitude étourdie,

Qui eroit que de la liberté

Ma mort assure la conquête, Qu’est-ce autre chose en vérité, Que la foule qui perd la tête.

Les anecdotes abondent dans cette partie du livre, mais il est naturel que j'y renvoie le lecteur plutôt que les déflorer en les signalant. Je n'ai voulu que tracer les grandes lignes du volume et dans l'im-