La terreur à Paris

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chaque armée, deux par département. Il faut en mettre un fort avec un plus faible. Il faut les renouveler ou les changer fréquemment. Il faut à tous une instruction générale, Îl faut une correspondance active dirigée par le même principe et adaptée aux localités. » Nous allez voir ce que signifient ces quatre mots au profit du peuple, si vous rapprochez ce passage d’une note essentielle, écrite de la main de Robespierre : « /! faut une volonté une. Il faut quelle soit républicaine ou royaliste. » N'est-ce pas se désigner lui-même ?... Puis, visant les bourgeois, cause, affirme-t-il, des dangers intérieurs, il se retourne vers les sans-culottes décidés à lui obéir : « Z{ faut, dit-il, Zeur procurer des armes, les colérer, les éclairer. » Aïnsi les sans-culottes armés et des commissaires forts, munis de bonnes instructions et surtout de bons principes, voilà son armée, voilà ses soldats et ses officiers. Que feront les sans-culottes ? Une chasse à mort aux bourgeois. Que feront les commissaires ? Ils s’appliqueront « à découvrir et à inventorier les hommes dignes de servir la cause de la libenté'».

« Robespierre ?, dit Mallet du Pan, visait réellement à rester seul maître de la France. Il avait espéré qu'on le proclamerait dictateur le jour de la fête de l'Etre suprême, au moment où il alla brüler le mannequin de l’Athéisme, au milieu du bassin des Tuileries ; mais la multitude ne lui donna aueun applaudissement et cria : Vive la nation !°»

1 Henri Welschinger. Le Livret de Robespierre.

? Quelle tartuferie dans ce Robespierre, qui disait : « Le méchant, l'homme immoral »’a pas de droits. »

# Un des poètes de Robespierre, c’est le malheureux Desorgues. Grâce à son habileté, ce petit bossu violent de tempérament, avait