Le Comité de salut public de la Convention nationale

ie

CHAPITRE VII

LE COMITÉ ET LA DIPLOMATIE

Quand le Comité de salut public prit en mains la direction de la diplomatie, la conception des rapports des États entre eux n’était rien moins qu'arrêtée : elle avait déjà varié plusieurs fois depuis 1789.

Tout d’abord, on s'était fait un idéal très élevé. Plus de conquêtes, carelles portent atteinte à la souveraineté des peuples et aux droits des nationalités, que la raison, la justice et la liberté, fondements de la Révolution, nous ordonnent de respecter; plus de guerres pour le maintien de l'équilibre européen; car la France a une force d'expansion suffisante pour amener pacifiquement les nations de l’Europe à adopter ses principes, et par suite àse garantir leur indépendance réciproque. La paix universelle paraissait donc le résultat nécesjaire de la diffusion des droits de l'homme.

La diplomatie se trouvait considérablement simplifiée. Qu’était-il besoin, désormais, d’alliances dynastiques dictées par des considérations de famille, d’intérêt ou de sentiment, accompagnées de menées ténébreuses et des habituelles fourberies diplomatiques ? Tout devait