Le Comité de salut public de la Convention nationale
302 LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC
mal secondé par le ministre de Lessart, l'Assemblée décrète ce dernier d'accusation et décide que la correspondance des affaires étrangères seraenvoyée au Comité diplomatique à partir du 1 mai 1792. On nomma cependant d’autres ministres, mais leur autorité fut à peu près nulle.
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Lorsque la Convention nationale prit la place de l'Assemblée législative, elle aussi voulut avoir son Comité diplomatique bien que le ministère des affaires étrangères füt entre les mains du girondin Le Brun, qui ne manquait ni d’habileté ni d'activité (1). Mais l'autorité du Comité diplomatique ne tarda pas à être restreinte par l'institution du Comité de défense, qui, comme nous l’avons vu, devint bientôt le Comité de salut public. La nécessité d’assurer le secret dans la gestion des affaires étrangères fut mêmeune des causes de la création du Comité de salut public. Toutclois, on n'avait pas formellement supprimé le Comité diplomatique. Un jour même, Collot d’'Herbois demanda son avis. Buzot répondit que ce Comité, réduit à 2 men:bres, pouvait être considéré comme n’existant plus, et il proposa à la Convention de déléguer ses attributions au Comité de salut publie, qui les avait déjà en fait. C'est ainsi que disparut le Comité diplomatique(23 mai 1793).
(1) 2 octobre 1792.