Le Comité de salut public de la Convention nationale

30% LE COMITÉ DE SALUT PUBLIC

qu'étant une créature de Danton il était suspect à Robespierre. Il se sentait tellement inutile qu’il pria luimême la Convention de le remplacer (1). Elle n'en fit rien, et il conserva son titre de ministre jusqu’au jour où il fut arrêté (2 avril 179%) (2).

Le même jour, le Conseil exécutif était supprimé. Le ministère des affaires étrangères fut remplacé par la Commission des relations extérieures. Le premier commissaire aux relations extérieures fut Goujon; mais à peine nommé, il fut appelé à siéger à la Convention comme représentant de Seine-et-Oise, à la place d'Hérault de Séchelles. fl fut remplacé par Buchot, procureur général syndic du Jura, homme d'une intelligence médiocre, mais fort intègre et grand partisan de Robespierre. Après le 9 thermidor, lorsque les relations de la France avec les puissances étrangères devinrent meilleures, Buchot fit place à Miot, ancien secrétaire général des affaires étrangères sous Deforgues (novembre 179%); puis Miot eut pour successeur Colchen, employé au ministère depuis 1792, qui resta en fonctions jusqu'à l'avènement du Directoire.

La Cominission des relations extérieures avait encore moins d'autorité que le ministre. Le Comité de salut publie, on s'en souvient, était divisé en sections qui se répartissaient la direction générale. Les membres qui firent ordinairement partie de la section des affaires étraugères étaient Barère et Danton dans le premier Comité; Barère, Hérault de Séchelles et quelque peu Robespierre dans le grand Comité; Sieyès, Treilhard, Merlin de Douai, Boissy d’Angias et Reubell dans le Comité thermidorien. Ce sont les vrais ministres.

o 18 décembre 1793. (2) Elargi après le 9 thermidor, il mourut en 1840,