Le Comité de salut public de la Convention nationale

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gouvernement plus d’action, plus d'énergie, plus d’unité; les méfiances qui environnent le pouvoir exécutif, la publicité des délibérations de votre Comité, le désir des ministres eux-mêmes, tout a concouru à nous dé-

terminer à la mesure qui va vous être soumise. Nous :

avons pensé qu’il fallait nommer un Comité d'exécution de 9 membres, choisis dans le sein de la Convention, chargés deremplir les fonctions qui étaient attribuées au Conseil exécutif et de prendre toutes les mesures de sùrelé généralequ'ils jugeront indispensables. Vous pouvez et vous devez adopter ce que le Comité vous propose ; vous le pouvez, parce que la nation, en nommant une Convention, lui à délégué l'exercice de la souveraineté et tous les pouvoirs ; vous le devez, parce que, dans un moment où tous ce qui n’est pas vous cherche à vous trahir, il est prudent de ne vous fier qu’à vous-mêmes. C'est à vousque le peuple a confié le dépôt de laliberté, c'est à vous qu'il en demandera compte; c’est vous qui devez exclusivement veiller à sa garde. Saisissons enfin d’une main hardie et ferme les rênes du gouvernement. Il n’estplus question de disputer sur les formes, il s’agit de défendre la patrie. Avant de déterminer le culte que l'on doit à la liberté, il faut assurer son triomphe ! Je ne me livre pas à de plus longs développements, car il faut en ce moment des actes et non des paroles. »

Le projet est hardi. Il supprime le Conseil exécutif et le remplace par un comité de neuf députés de la Convention; c’est un moyeu déguisé de prendre les ministres dans l'Assemblée, — ce qu'avaient demandé en vain Mirabeau en 1789 et Danton en 1193. En effet, quelques jours auparavant (1), Danton avait repris la motion de

(1) Séance du 1 mars 1793.

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