Le Comité de salut public de la Convention nationale
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pour quiil avait laplus viveadmiration,avecquiilavait été envoyé en mission en Belgique, et qu’il devait accompagner à l’échafaud.
TrerzxaRp était un homme deloi devenu inspecteur général des domaines avant 1789 ; il fut élu aux États généraux, — où il demanda la création de l’état civil et la suppression des ordresreligieux, — par letiersétat de Paris, et à la Convention par le département de Seineet-Oise. On appréciait ses connaissances juridiques. Mais chez lui, le caractère n’était pas à la hauteur du savoir: sa brusquerie avec les humbles n'avait d’égale que sa facilité à 's’incliner devant les puissants du jour ; il suivit tantôt Danton, et tantôt Barère, puis s’effaça pendant la Terreur ; nous le verrons plus tard devenir comte de l’Empire. Il était né à Brives
en 1742. BréaRD (J.-J. de) avait vu le jour au Canada (né à
Québec en 1750), mais il vint de bonne heure en France. Il fut successivement conseiller à l'élection de Marennes, maire de cette ville, président du directoire de la Charente-Inférieure, puis représentant de ce département à la Législative et à la Convention. Souvent malade, il ne joua qu’un rôle effacé au Comité.
Le Toulousain DELMAS (né en 1751) était lieutenant au ‘bataillon de garnison de Bourbon, lorsque la Révolution éclata. Il fut un des fondateurs de la Société populaire de Toulouse, et le département de la HauteGaronne l'envoya à la Législative, puis àla Convention. Un officier avait sa place tout indiquée dans un Comité qui devait s'occuper de la direction des opérations militaires. Delmas n'eut pas le temp d’y faire ses preuves ;
dans la prison du Luxembourg : « Voilà de quoi faire un beau cocher! » Riouffe, Mémoires sur les prisons.