Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3
Cé6r) bienfaisante; mais ils conviennent avec fran. chise qu'ils ne pénètrent point son essence. Eh! que nous importe? ce n’est point cette science qu’il exige de nous; mais un cœur pur, exempt de haine et d'envie. Le culte des Théophilanthropes se rend à lui-même un témoignage irrécusable; il ma besoin d’aucune autorité étrangère pour prouxEr sa sublime origine: ce culte est la proclamation de la loi éternelle, que ni le tems, ni. les hommes ne pourront jamais abolir, parce que tant que le monde subsistera, les hommes auront des devoirs à remplir et un compte à rendré à celui qui préside à l’ordre et à l’harmonie de l'univers.
Les Théophilanthropes ne reconnaissent qu’un seul intermédiaire entre Dieu et les hommes, la conscience : la conscience est un tribunal sévère auquel elle les traduit tous durant leur vie; après leur mort, c’est encore à leur propre conscience que Dieu en appellera, et les jugemens qu’elle aura prononcés, ne seront point révoqués par le sou. verain juge.
La religion, pour les Théophilanthropes, est plus dans les actions que dans les paroles. Ils donnent peu d’instans à la contemplation : une vie laborieuse, active et innocente, voilà l'esprit et la lettre de leur culte. Enfin, le culte des Th£ophilanthropes ne peut faire que du bien et jamais de mal. Il ne fait acception de personne, il n’a rien d’exclusif, rien de local; il rapproche l’hom. me civilisé et le barbare; le philosophe et l’homme