Le culte des Théophilantropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, contenant leur manuel, leur catéchisme, et un recueil de discours, lecteurs, hymnes, et cantiques pour toutes leurs fêtes religieuses et morales. 1-3
C62) sans instructions l'enfant et le vieillard; le sage même et l’insensé.
Les maximes funestes qui pourraient éloigner le père du fils, armer l’homme contre l'homme, exposer le savant à la haine, à la persécution de l'ignorance et de l’enthousiaste en délire; les sentimens passionnés et farouches qui divisent les esprits, troublent les sociétés, font répandre le sang et allument les torches de la guerre civile; tout cela ne vient point et ne peut venir de la religion. C’est elle au contraire qui fait élever vers le ciel, de toutes les régions du monde, lhymne, la louange et le cantique de la reconnaissance, c’est elle qui peint lunivers comme une seule et immense famille dont Dieu est le premier père ; c’est elle enfin, qui fait qu'il y a eu et qu'il y aura, chez tous les peuples, des conventions faites au nom de l'Eternel, des choses saintes, augustes et sacrées, Eh ! comment la religion de la nature pourrait-elle faire du mal? cest un systême de tolérance et de bienfaisance universelle. Ayant Dieu pour principe et pour fin, ce qu’elle commandait au commencement des tems, elle le commandera toujours, sans aucune altération. Son influence est douce comme celle de la nature ; mais elle n’exerce son empire que sur les consciences et jamais sur les corps. Unique par essence, la variété des formes ne blesse point ses principes, quand les cœurs ne sont point ennemis : elle n’a qu’un seul objet, Dieu et la raison; qu’un seul but, le bonheur de