Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
28 LE GÉNÉRAL DUPHOT
Pérignon à faire revivre le fameux décret de « guerre à mort» voté par la Convention au lendemain de la capitulation de Collioure et dont Dugommier, dans une pensée généreuse, avait toujours su éluder l'application (1). Renforcée de trois mille fantassins, la division Augereau présentait le 20 novembre un effecif de douze mille cinq cents combattants répartis en cinq colonnes. Duphot, sous les ordres du général Bon, a repris sa place à l’avant-garde et c'est à ce poste que nous le trouverons toujours désormais. Après une marche longue et
difficile dans des sentiers affreux, passant et
soins de l'illustre Larrey, tout jeune alors, pas une ne survécut. (1) Lors dela reprise de Collioure, au mois de mai précédent, il avait été stipulé que les sept mille Espagnols composant la garnison seraient échangés contre pareil nombre de prisonniers français. Dugommier, confiant dans la parole donnée, les avait déjà renvoyés en Espagne, quand La Union, prétendant que les conditions auxquelles avait souscrit le gouverneur de Collioure étaient inacceptables, refusa l'échange des prisonniers français, se bornant à promettre que la garnison rendue ne porterait plus les armes contre nous. Pour répondre à cette violation de la foi des traités, la Convention avait décrété, le 12 août, qu’ «il ne serait plus fait de prisonniers espagnols tant que la capitulation de Collioure ne serait pas exécutée, »