Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
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major. L'armée des Pyrénées-Orientales, tenue par le parti modéré alors au pouvoir pour un foyer de jacobinisme, n'était pas épargnée. Il semblait même, dit Fervel, qu'Aubry se füt plu à y choisir ses victimes « parmi les plus ardents patriotes, ceux-là même qui, dans les deux dernières campagnes, s'étaient montrés les plus prodigues de leur sang (1) ».
Cette mesure inique avait été cependantprécédée d'une longue et minutieuse enquête dont les Archives nationales ont conservé Les dossiers. Celui de Duphot (2) ne contient que les témoignages les plus flatteurs. Tous ses chefs, Pérignon, Augereau, le général de brigade Bon, vantent à l’envi « les grands talents et la rare intelligence » du jeune officier qui, disentils, « n’a cessé de donner des preuves de son amour pour la liberté et de son attachement aux principes de la Révolution ». « Intrépide, ingénieux, écrit le représentant Milhaud, mar-
chant toujours à la tête des grenadiers ou des
(1) Fervez, t. Il, p. 270. (2) Arch. nationales, AF% 189, dossier 870. — Voir Pièces justificatives, n° 5.