Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
LE GÉNÉRAL DUPHOT 41
Au mois d'avril 1795, se trouvant en permission à Perpignan, ne s’était-il pas avisé de pénétrer dans la chapelle de la Sanch, ci-devant chapelle du Sang, que la réaction thermidorienne venait de rouvrir au culte, par bravade, le chapeau sur la tête, au milieu de l'office. Invité à se découvrir par le citoyen Estève, accusateur public du tribunal, Duphot refuse. Estève insiste, montre ses insignes et, ne pouvant se faire obéir, appelle à l’aide. Des paysans se trouvaient là. « Duphot voit arriver une multitude d'hommes sur lui, porte la main sur son sabre, n'a pas le temps de le tirer qu'il se trouve assailli (1) ». Il allait succomber sous le nombre quand des soldats accoururent et « non sans peine, écrit l'historien de Perpignan pendant la Révolution (2), l’arrachèrent aux mains de nos compatriotes peu endurants ». À raison de ce fait etsur la plainte de l’accusa-
teur public de Perpignan, l’ancien élève des
(1) Rapport du commandant de place Gazard, cité par M. l'abbé Tonneizces, Perpignan pendant la Révolution, t. II, p. 398.
(2) M. l'abbé Tonnercces, t. Il, p. 398.