Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures
442 LE MOXTÉNÉGRO CONTEMPORAIN.
Le bataillon est à huit compagnies; il est commandé par un chef de bataillon assisté d’un capitaine adjudantmajor. Chaque compagnie comprend 90 hommes, 10 Caporaux (decelchani), 2 sous-officicrs, 1 clairon, 1 chef de compagnie ({chemik-stotinaichi), un porte-drapeau (bariaklar), au total 106 hommes.
L'effectif du bataillon se trouve donc ainsi porté à 848 hommes.
La baïonnette est remplacée par le handjar porté à la ceinture.
Chacune des batteries de montagne ne comporte (suivant le système suisse) que 4 pièces servies par 48 hommes et 3 officiers.
Chaque nahia est appelée à fournir, suivant sa population, un plus ou moins grand nombre de bataillons, et ces bataillons eux-mêmes ont en réalité l'importance des régiments dans les autres armées. Du reste, la difficulté que l’on éprouvera toujours à régulariser et à coordonner les mouvements de corps un peu considérables, dans un pays aussi accidenté que le Monténégro, laisse toute son importance à la compagnie, et les stotinatchi continueront à y tenir dans leurs mains les destinées de la guerre.
L'état-major général de cette petite armée est ainsi constilué :
1° Le prince, commandant en chef ;
2° Un voïvode, remplissant les fonctions de chef d'étatmajor ‘, et des aides de camp;
1 C'est actuellement le sénateur Elia Plamenats, homme d’une grande finesse et d'une belle intelligence, auquel de nombreux voyages ei