Le Monténégro contemporain : ouvrage orné d'une carte et de dix gravures

CHAPITRE SEIZIÈME. 413

3 Deux voivodes, généraux divisionnaires ;

4° Quatre voivodes, généraux de brigade.

L'organisation précédente ayant été acceptée et mise en vigueur, on pourvut à tous les emplois qu'elle comportait, à l'exception toutefois de ceux de voïvodes ou généraux, dont les titulaires ne doivent être désignés par le prince, auquel appartient exclusivement leur nomination, qu'au moment même d'une entrée en campagne. Cette restriction a eu sans doute pour but de ‘prévenir les jalousies qui atieindraiïent infailliblement les personnages élevés à la plus enviable de toutes les faveurs, ou peut-être aussi de laisser plus directement sous l'autotorité du prince toutes les fractions du pays, en ne les groupant pas sous les commandements intermédiaires des voiïvodes. Quelques-uns trouveront, non sans raison, que c'est hasarder grandement les destinées de la guerre, que d'en remettre le soin à des généraux improvisés du jour au lendemain, n'ayant jamais manié les troupes qui leur seront confiées, et ne connaissant que par oui-dire les capacités de leurs subalternes.

Quoi qu'il en soit, dès que que les cadres de la nouvelle armée eurent été remplis, on convoqua à Tsettinjé tous les chefs de bataillon et autres officiers, auxquels il était nécessaire de donner les éléments d’une instruction militaire qu'ils étaient loin de posséder. Pendant huit semaines d'exercices et de manœuvres (mars etavril18T1), on les rompit au maniement régulier des armes perfectionnées et aux évolutions les plus utiles ;. on les soumit enfin à des examens relativement sérieux, et on les ren-

Europe ont élargi le cerele des idées bien au delà des bornes où s'arrêtent les gens de la Montagne-Noire.