Le Monténégro
VI
La physionomie des petites cités monténégrines, et surtout celle de Cettigné, s'est beaucoup modifiée depuis moins de vingt ans ; dans les villages, se sont élevées des églises, des maisons : on a construit des ponts, élevé des quais, en un mot, on sent de tous côtés une influence énergique, une impulsion bienfaisante, conduisant lentement, mais sûrement le Monténégro vers un progrès dont la nation sera la première à profiter. Que l'on compare ce qu'était le pays lors de l'avènement de Nicolas I* à ce qu'il est aujourd'hui, c'est une transformation remarquable. Certains travaux sont encore bien imparfaits ; mais il témoignent d'un accroissement de population, de bien-être, de richesse même.
Si les ressources sont encore restreintes, du moins la bonne volonté ne fait jamais défaut et il ne se passera pas de longues années avant que les industriels succèdent aux touristes. Les capitaux étrangers ont réalisé des merveilles jusqu'en Bosnie — dont le sol n’est pas moins accidenté que celui du Monténégro ; qu'ils arrivent jusqu'à ce dernier et que leurs détenteurs se rendent compte de ce qu'il y a à faire, à créer ici. Du reste, déjà une route magnifique, dont