Le Monténégro
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sommation, mais de préférence on les expédie séchées et famées en Italie et en Dalmatie où elles sont fort recherchées. D'autre part, les pêcheurs prennent des poissons énormes, des truites absolument exquises, monstrueuses de taille, et des anguilles de dimensions invraisemblables. Il y aura, sans nuire en rien à l'importance» * du trafic des pêcheries, à tirer parti de la mise en culture de terrains d'alluvion, foyers de ficvres à cause des exhalaisons causées par un soleil ardent, mais dont la fertilité augmentera beaucoup les ressources de la population agricole. De ce chef seul, il y aurait de quoi alimenter un service fréquent et régulier entre Dulcigno et Brindisi. Dans son remarquable o1xrage intitulé : « De Goritz à Sofia », M. le capitaine de Pimodan dit à ce propos que « le commerce du Monténégro se détournant ainsi de Cattaro, son principal débouché actuel, évitera les droits prohibitifs très élevés de l'Autriche. » Ce sera une double perte pour ce pays car c'est toujours à Cattaro que les Monténégrins achètent la presque totalité des produits manufacturés : toiles, draps, fer travaillé, outils de toute espèce, sel, sucre, café, plomb, poudre, etc. Faute de capitaux, très peu de gens du pays font du commerce ; l'élève du bétail, l'agricul-