Le pacte de famine, histoire, légende : histoire du blé en France

135 méthode employée par les médecins aliénistes de l’époque ; que, pendant longtemps, on en usa de la sorte avec les fous et queles mesures de rigueur sont malheureusement celles qui réussissent quelquefois le mieux avec ceux dont la folie intermittente a un caractère de méchanceté indiscutable. La diète et le régime cellulaire sont des punitions qui peuvent toujours retenir l’aliéné qui conserve la conscience de scn acte. Le Prévôt était dans ce cas; il n'ignorait pas qu’il agissait avec l'intention de faire du tort à ceux qu'il attaquait. Nous pouvons ajouter, du reste, que jusqu’à la loi du 30 juin 1838, et encore jusqu'en 1865 *, la séquestration et un régime sévère étaient considérés comme la seule punition à infliger aux aliènes.

Lorsque les accès de Le Prévôt revenaient, si l’on ne prenait pas la précaution de le mettre au cachot, nous avons vu que, pour assourdir ses clameurs qui eussent pu ameuter la population, on était obligé de boucher sa fenêtre ; il se barricadait dans sa chambre, brisait ses meubles, brûlait sa porte et se livrait à toute espèce d'extravagances. Le 6 octobre 1772, il écrit à Sartine : « Quand j'ai vu que la malice des geôliers n'étoit pas encore satisfaite, j'ai pris le parti de barrer ma porte avec mon lit, jusqu'à ce que vous mettiez fin à leur persécution ?

Le quatorze octobre suivant, il écrit de nouvelles dénonciations au Roi. C’est son porte-clefs qui les trouve sous sa trémie. À propos de cette nouvelle folie, M. de Rougemont adresse ses plaintes, le surlendemain, à M. de Sartine ; il est intéressant de comparer le texte de cette lettre donné dans le Rapport avec celui qu'a publié Le Prévôt. La mauvaise foi du rapporteur est évidente.

DEUXIÈME PARTIE. — CHAPITRE V

«Je lui ai fait supprimer, ainsi que vous l'avez approuvé, sa nourriture, & commencer du jour qu’il avoit commencé à démnolir chez lui, n° 3, à se bärricader et à faire le refus de laisser entrer son porte-clefs ; et je ne lui ai fait donner que ce qu'il falloit äe pain chaque

1. Encyclopédie Didot, XV, 477. 2 Pris. d'Etat, p. 168.

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